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Madame la présidente, Permettez-moi, tout d’abord, de vous féliciter pour votre élection à la présidence de l’Assemblée nationale. Votre expérience et votre savoir-faire sauront apporter la sérénité et le décorum nécessaires au bon déroulement des travaux parlementaires.
Comme vous le savez, le 3 octobre dernier, plus de 530 000 Québécois ont voté pour le Parti conservateur du Québec. Le PCQ est passé de 1,5 % des votes en 2018, à près de 13 % en 2022. En fait, les quatre partis d’opposition ont obtenu pratiquement tous les mêmes résultats, avec 100 000 votes de différence entre la 2e et la 5e position.
Malgré cette croissance conservatrice phénoménale, la distorsion démocratique fait en sorte que nous ne sommes pas parvenus à faire élire un seul de nos 125 candidats. Pour la première fois de l’histoire du Québec, une formation politique a reçu plus d’un demi-million de votes, sans que cette expression démocratique ne se traduise par une représentation en termes de députés.
Avant l’élection, il m’était possible de tenir les points de presse à l’intérieur des murs de la «maison du peuple» et d’avoir un bureau pour rencontrer les groupes ou les individus qui viennent rencontrer les chefs de partis. Nous avions aussi droit à des invitations pour participer aux séances de breffage à huis clos des rapports ou budgets. Tout cela parce que j’avais convaincu une seule femme de se joindre à notre parti.
Par la présente et en m'appuyant sur les 530 000 Québécois qui ont voté pour notre formation, j’aimerais vous demander d’offrir au PCQ la possibilité de continuer de pouvoir m’adresser aux représentants des médias à l’intérieur des murs du parlement, d’y disposer d’un bureau et d’être invité aux huis clos. Ces accommodements ne coûteront pas un sou aux contribuables et cette approche enverrait un signe positif que chaque vote compte au Québec.
Il en va du respect de votre institution, de la promotion d'une saine démocratie et de la valorisation de chaque vote. Merci de prendre en considération ma requête.
Je vous prie d’agréer, madame la Présidente, l’expression de mon profond respect.
Éric Duhaime
Chef du Parti conservateur du Québec