Selon la plus récente étude provinciale à ce sujet de la firme Côté Mercier Service de données, l’inoccupation et la vacance au niveau des commerces sur rue s’est de nouveau améliorée sur les artères commerciales lévisiennes étudiées cette année.
«À Lévis, les choses se placent. Il y a eu un déplacement de commerces à une certaine époque, qui amenait de la vacance dans les locaux commerciaux, mais ça se semble se stabiliser dans la région de Lévis», a d’emblée résumé Christian-Pierre Côté, directeur des ventes chez Côté Mercier Service de données.
C’est la route des Rivières, entre la rue de la Clairière à Saint-Rédempteur et la route Marie-Victorin à Saint-Nicolas, qui est l’artère commerciale lévisienne qui a présentement le meilleur taux d’inoccupation commercial. En 2022, Côté Mercier Service de données estime que le taux d’inoccupation est de 3,9 % alors qu’il s’élevait à 7,8 % l’an dernier.
Une amélioration notable a aussi été constatée dans le quartier Miscéo. En 2022, le taux d’inoccupation commercial dans ce secteur est de 4,4% tandis qu’il était de 6,2 % en 2021. Pour ce qui est du boulevard Guillaume-Couture, entre le chemin du Sault à Saint-Romuald et la route du Président-Kennedy à Lévis, cette artère a désormais un taux d’inoccupation commercial de 5,1 %, une amélioration de près d’un point de pourcentage comparativement à l’an dernier (6 %).
Enfin, cette bonne progression s’est aussi fait sentir sur l’avenue Taniata, entre la rue Pierre-Beaumont et l’autoroute 20 à Saint-Jean-Chrysostome. En 2022, le taux d’inoccupation commercial de l’artère est désormais à 5,9 % tandis qu’il était à 6,7 % 12 mois plus tôt.
«Quand le taux d’inoccupation commercial est à 5 %, on est proche de l’équilibre. Quand on est en bas de 5 %, il y a un problème parce que les entrepreneurs ont besoin d’une plus grande diversité de choix, contrairement à un particulier qui cherche un logement. Un local commercial doit répondre à plusieurs critères pour répondre aux besoins du commerçant. Et quand le taux d’inoccupation commercial dépasse le 5 %, il y a aussi un problème puisque cela menace la trame commerciale de l’artère», a souligné M. Côté.
Une croissance attirante, mais un choix à faire
Pour expliquer ces belles progressions, Christian-Pierre Côté explique que le dynamisme et la croissance de la ville ont permis d’attirer des commerçants dans les artères commerciales lévisiennes étudiées.
«Ça se construit beaucoup sur la Rive-Sud et l’absorption commerciale s’est bien faite. C’est sûr que pour certaines artères commerciales, la situation était pire il y a quelques années. Par exemple, le projet du quartier Miscéo a pris du temps avant de s’envoler. L’étude 2022 pour Lévis contient de bonnes nouvelles pour Lévis, il n’y pas de problème avec le marché commercial», a affirmé le directeur des ventes chez Côté Mercier Service de données.
Toutefois, en ce qui a trait au taux d’inoccupation commercial, Lévis n’est pas non plus dans les villes première de classe. Selon Christian-Pierre Côté, la situation des principales artères commerciales lévisiennes peut être améliorée.
«Pour que des artères commerciales de proximité fonctionnent très bien, il faut une importante densité de population à proximité puisque les consommateurs ont tendance à acheter près de chez eux. À Montréal, on parle plutôt de taux d’inoccupation commercial de moins de 4 % alors que plus on va vers l’est du Québec, plus ce taux monte près du 10 %. Je crois que pour Lévis, le défi des prochaines années sera le contrôle de sa densification. La densité de clientèle doit être là pour assurer le succès des artères commerciales», a conclu M. Côté.