«Je savais que Fadwa serait une adversaire de taille», a-t-elle souligné. Afin de se démarquer, Sandra Plourde devait être en contrôle des plats qu’elle avait choisis.
«Le but, c’était de faire quelque chose que je maîtrise, mais qui n'était pas trop simple. C’était la finale de Masterchef, il fallait que je pousse mes limites. C’était important de faire quelque chose de plus difficile que ce que j’avais fait dans la compétition», a-t-elle confié, ajoutant que de présenter ses plats au jury de cinq personnalités du milieu culinaire québécois était stressant et intimidant.
En plus de Stéfano Faita et de Martin Picard, les finalistes ont dû impressionner Normand Laprise, Lesley Chesterman et Ricardo.
Pour la cheffe amateure, mettre le Québec en valeur dans ses plats était un incontournable. «Le Québec, pour moi, ça représente une faune et une flore diversifiée qui va des Îles de la Madeleine jusqu’aux lacs du Grand Nord. Je voulais essayer de mettre le Québec au complet [dans mes plats]», a résumé Mme Plourde.
Les vedettes de ses plats étaient le pétoncle et la truite, un poisson qu’elle affectionne particulièrement puisqu’elle en pêche. Ces éléments étaient accompagnés d’autres produits du Québec comme l’érable et le porc ainsi que des épices boréales. Aussi, ces produits de la mer étaient des choix logiques étant donné le temps alloué pour la préparation de chaque service.
Tout en émotion
En plus de partager ce moment avec les anciens candidats de Masterchef Québec, Sandra a pu le faire en compagnie de son conjoint ainsi que de ses enfants.
«Le plus important, c’était de montrer à mes enfants ce que j’ai fait pendant ces trois mois où je n’étais pas à la maison. J’étais moins présente pour les sports et tout ça. Je voulais qu’ils voient à quel point j’ai travaillé fort. La finale, je l’ai faite pour mes enfants», a-t-elle soutenu.
Libérée du poids de devoir cacher sa victoire à tous, elle peut pleinement la savourer. Pendant les semaines qui ont précédé la diffusion de la finale, plusieurs ont tenté de lui soutirer le secret, raconte-t-elle. «Ç’a été long deux mois et demi. C’était difficile pour mes enfants aussi. Ils se faisaient questionner à l’école. De mon côté, les gens étaient assez habiles avec leurs questions. Mes enfants ont dû avoir le même genre de tour.»
Plus que de la cuisine
Cette finale était le point culminant d’une saison haute en émotion. Au-delà de la cuisine, ce sont les liens qui ont été tissés qui l’ont plus marqué. «Ces amitiés, je vais les garder pour la vie. Ce sont toutes des personnes en or qu’on a vues à la télé.»
C’est pour cette raison que le défi d’élimination qui l’a menée en finale était d’autant plus difficile. Elle se mesurait à ami et partenaire d’équipe Pierre-Yves.
«Ç’a été l’élimination la plus crève-cœur de la saison, c’est certain. D’accomplir quelque chose en équipe. On a quand même bien performé ensemble. On a fait un beau défi qui était serré au niveau des résultats. Ça restait une compétition. On savait qu’à un moment donné, on serait l’un contre l’autre.»
L’avenir
Depuis ses premières apparitions à la télévision, en janvier, Sandra Plourde a reçu de nombreuses offres de participations à des ateliers culinaires, des festivals ou à des événements caritatifs. «Déjà, j’ai un agenda pas mal rempli pour cet été», a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, le prix de 50 000 $ qu’elle a reçu lui permettra de faire grandir sa plateforme Sandra Foodie Créative. «Je veux pousser pour les producteurs locaux, montrer comment on cuisine les produits régionaux. Je veux faire des collaborations des producteurs et des partenaires.»
Toutefois, elle ne prévoit pas quitter son emploi. «J’aime mon travail en inspection. Je me sens utile à la société. J’ai un bel accomplissement personnel dans cette carrière.»