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Plus de 120 personnes s’étaient entassées pour obtenir des réponses des élus à la suite de la publication de ce rapport. Dans un bref communiqué qu’il a lu devant les citoyens, le maire, Richard Bellemare, indique que la Municipalité en «conteste vigoureusement» le contenu.
Par ailleurs, les membres qui ont été blâmés par la DEPIM ont fait savoir qu’ils s’interrogent sur l’intégrité des conclusions du document.
«Le conseil municipal analyse présentement toutes les avenues possibles, y compris un recours en contrôle judiciaire devant la Cour supérieure. […] Il n’appartient pas à la DEPIM de conclure si des renseignements faux ou trompeurs lui ont été transmis, ce qui est d’ailleurs fortement contesté. Il appartiendra au directeur des poursuites criminelles et pénales de déterminer si ces infractions ont été commises», a souligné M. Bellemare.
Le premier citoyen n’a pas voulu émettre plus de commentaires sur la question ou expliquer le choix de ne pas lire le rapport. «En raison du communiqué que j’ai lu tout à l’heure, on est en processus d’analyse de la situation et on ne lit pas le rapport. […] Il est disponible sur le site de la Commission municipale, alors je ne vois pas l’utilité de le lire», a-t-il expliqué en entrevue après la séance.
Déception
Les conseillères Myriam Lambert-Dumas et Valérie Caron se désolent que le maire n’ait pas lu le rapport devant l’assemblée.
«Je déplore qu’on remette en cause le travail qui a été fait par des personnes neutres, à l’externe, pendant des mois. Je trouve que c’est décevant pour les citoyens de Saint-Antoine. […] Que les élus évaluent la possibilité d’aller en cours supérieur, ça va encore engager des frais d’avocat», a dénoncé Valérie Caron.
Cette dernière rappelle que depuis le début de 2024, plus de 40 000 $ ont déjà été engagé en dépenses juridique. «On est une municipalité de 1 600 personnes, c’est absolument déraisonnable. On s’inquiète pour le portefeuille des citoyens», a-t-elle poursuivi.
Pour Myriam Lambert-Dumas, il n’y a pas reconnaissance des enjeux soulevés. La confiance est brisée selon elle. «Ce soir, le fait de ne pas assumer ce rapport, ça me choque, je ne comprends pas.»
De plus, elle estime que la fin du mandat actuel sera difficile puisque le lien de confiance avec les autres élus est brisé. Elle espère toutefois que le mandat de médiation donné au ministère des Affaires municipales permettra d’adoucir les tensions.
Rappelons que les deux élues ont déjà confirmé qu’elles resteraient en poste. De son côté, le maire a également assuré qu’aucun autre membre du conseil ne démissionnerait.
Des actions prises
Si la première recommandation du rapport n’a pas été suivie, la Municipalité n’est pas demeurée inactive. Elle a embauché une firme de ressources humaines pour traiter la plainte en harcèlement psychologique et fait appel au ministère des Affaires municipales pour mettre en branle un processus de médiation. «J’espère que ce sera le plus tôt possible», a affirmé M. Bellemare.
Par ailleurs, Saint-Antoine-de-Tilly a fait appel aux services de la Fédération québécoise des municipalités pour l’embauche d’un directeur général intérimaire.