«L’objectif est d’accompagner les producteurs pour qu’ils améliorent leurs pratiques et qu’ils aient une motivation pour le faire», a résumé le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne.

Cette quatrième cohorte de 1 200 entreprises agricoles profitera d’une aide financière totalisant 35 M$. Chaque entreprise profitera d’un maximum de 50 000 $ sur deux ans pour mettre à bien ces projets.

Plusieurs pratiques seront admissibles à la demande d’aide : diversification des cultures, protection des sols hors saison, réduction de l’usage des herbicides, gestion améliorée des matières fertilisantes et réalisation d’aménagement favorables à la biodiversité.

Le propriétaire de la ferme Edriphaniel de Lotbinière, Stéphane Leclerc, fait partie de la cohorte de 2022. Celui qui avait déjà adopté certaines pratiques durables il y a 15 ans y a vu l’occasion d’aller plus loin.

Stéphane Leclerc. Photo: Mélanie Labrecque

«Depuis 15 ans on pratique le semi-direct qui améliore la structure du sol et limite l’érosion des particules de terre et des minéraux vers les cours d’eau […] En 2022, nous nous sommes inscrits et l’aide nous a permis de mettre en place des pratiques durable comme les plans de couverture, la réduction des pesticides et l’abolition de tous les traitements de semence. Nous avons également des îlots boisés qui servent de refuge pour la faune», a-t-il expliqué, fier des résultats obtenus.

Ces innovations ont un impact beaucoup plus grand que seulement sur l’agriculture. «Lorsque nous avons des cultures de couverture, on parle de gaz à effet de serre, mais on parle aussi de la protection et de la qualité de notre eau et d’améliorer les matières organiques. Ça s’additionne. C’est une vision et cette aide reconnaît le côté professionnel des producteurs», a ajouté le président général de l’UPA, Martin Caron.

Effets concrets

Les résultats des trois premières cohortes sont impressionnants d’après le ministre Lamontagne. «L’aide vient récompenser ceux qui souhaitent être des leaders et qui veulent vraiment améliorer la question de l’agroenvironnement au Québec.»

Depuis 2022, cette aide a permis de diminuer de 150 000 tonnes d’équivalent en CO2 de gaz à effet de serre, l’équivalent de 45 000 voitures, et de réduire l’utilisation de pesticides de plus de 200 000 kg. Les pratiques adoptées par les 3 200 entreprises ont touché 520 000 hectares de sol, ce qui représente 40 % des superficies de cultures annuelles au Québec.

La période d’inscription commencera le 5 mars et se poursuivra jusqu’au 31 mars ou jusqu’à ce que l’enveloppe de 35 M$ soit épuisée. La Financière agricole s’occupera de la gestion des demandes.

Photo: Mélanie Labrecque