«Ce sont 25 employés, mais on espère que ce sera moins», a mentionné le président et chef de la direction de Manac, Charles Dutil. Ce dernier rappelle que l’entreprise doit déposer à l’avance au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale un avis de licenciement collectif.

Ces mises à pied sont liées à la baisse enregistrée de la demande dans le transport de marchandises. Il s’agit de cycles et l’industrie vit actuellement un creux, explique M. Dutil. Le carnet de commandes du fabricant de semi-remorques en aluminium en fait donc les frais.

«Après quelques bonnes années, soutenues en partie par la réalité de la COVID, les gens ont arrêté de voyager, d’aller voir des spectacles ou au restaurant. Ils ont dépensé sur des choses qui doivent être transportées par camion. On vit maintenant le retour du balancier. C’est tout le secteur du transport routier en Amérique du Nord qui est au ralenti», a-t-il illustré.

Cependant, il demeure optimiste pour l’avenir et anticipe un revirement de situation d’ici le printemps 2025. «On espère que nous pourrons rapidement rappeler nos confrères qu’on a mis à pied [de façon] temporaire. Pour ceux qui resteront, ce sera la routine habituelle, soit de mettre le plus d’efforts possible à réaliser des commandes.»

Avenir à Laurier-Station

Est-ce que cela veut dire que l’avenir est incertain à Laurier-Station ? Pas du tout, répond Charles Dutil. «Nous n’avons pas de doute sur la viabilité de l’usine», a assuré M. Dutil à propos de l’entreprise que Manac a achetée à l’automne 2018.

Même si Alutrec ne représente qu’environ 5 % des revenus de Manac, Charles Dutil estime qu’il s’agit d’un ajout important à l’entreprise beauceronne. «Nous sommes heureux de l’avoir fait. Ça nous a permis d’ajouter quelques gammes de produits. On a fait une autre acquisition l’année d’après qu’on a rajoutée à la ligne de produit qu’on fabrique à Laurier-Station.»

Le processus d’amélioration et d’investissement se poursuivra aussi, assure Charles Dutil.