«Il y a des dépassements de coûts partout au Québec. Il y en a à Sainte-Agathe, il y en a à Saint-Apollinaire. Pour ces deux projets, il est possible de travailler sur les dépassements de coût, mais pas pour Val-Alain. C’était tellement élevé que c’était impossible que ça devienne rentable, que ce soit un bon investissement de fonds publics», a expliqué Mme Lecours, notant la hausse du prix des matériaux, l’inflation et les taux d’intérêt.
Ces arguments, le maire de Val-Alain, Daniel Turcotte, ne les achète pas. «On s’était engagé à fournir le raccordement au réseau d’égout. Pour l’aqueduc, le puits était déjà creusé.»
Le budget estimé pour la construction du CPE de Val-Alain avait été établi à 1,4 M$ par le ministère de la Famille, mais des dépassements de coûts de l’ordre de 891 000 $ l’ont obligé à abandonner le projet.
«On aurait pu nous proposer certaines solutions. Le ministère aurait pu nous rencontrer et voir si on avait des locaux disponibles. Dans la MRC de l’Érable, les municipalités sont propriétaires des édifices des CPE. On aurait pu le bâtir et le ministère nous l’aurait loué. Je tends encore la main pour ça, mais je n’ai pas de réponse.»
Rappelons qu’une partie des 29 places ont été transférées au projet de CPE de Saint-Apollinaire et les autres ont été retournées au ministère.
Autre solution
Lors d’une rencontre avec Daniel Turcotte, la députée lui a rappelé qu’il était possible de développer des places subventionnées rapidement.
«Je lui ai suggéré de contacter le bureau coordonnateur pour monter un projet de service de garde en communauté comme ceux qu’on retrouve à Joly et Saint-Sylvestre», a soutenu Mme Lecours.
Le maire se résigne et indique qu’il devra probablement y aller avec cette option. «Ce ne sera pas un CPE, mais un service de garde en milieu familial. […] On sait très bien que lorsque la responsable prend congé, les parents doivent s’arranger autrement. Si elle décide de terminer à 17h30, encore une fois, ce sont les parents qui sont impactés», a insisté M. Turcotte.
Il ajoute que même si le bureau coordonnateur s’occupe du projet, la Municipalité aura une «certaine part de responsabilité» lorsque viendra le temps de trouver les responsables de service de garde. «Le jour où elles partent, il faut en engager d’autres. C’est mieux que rien, mais ce n’est pas un CPE.»
Enfin, il se «désole» de voir qu’en fin de compte, ce sera la MRC de Lotbinière qui perdra des places.