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Une retraite bien méritée pour Laurent Fallon

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Laurent Fallon est l’un des trois cofondateurs de la Corporation des Faucons du Cégep de Lévis-Lauzon. CRÉDIT : ALEXANDRE BELLEMARE

23 août 2019 08:28

Laurent Fallon, cofondateur, ancien directeur général et ex-président de la Corporation des Faucons du Cégep de Lévis-Lauzon, a officiellement pris sa retraite de l’organisation cette année après 36 ans d’implication. Le passionné de sport a permis à une foule de jeunes d’étudier en pratiquant leur passion sportive.

Le 14 novembre 1983, Laurent Fallon, Guy Forgues et Georges Léveillé fondent la Corporation des Faucons qui, à l’époque, portait le nom du Club de hockey Les Faucons de Lévis-Lauzon. Cette corporation avait été mise sur pied après que le programme sport-études de la Ligue de hockey collégial AAA ait fait son entrée au Cégep de Lévis-Lauzon.

«(La ligue demandait une) source importante d’argent, on aurait mis tout de côté pour ne faire qu’une équipe de hockey au détriment des autres sports, ce qui n’aurait pas été préférable. De là est venue l’idée de créer une corporation pour aller chercher des bénévoles et des fonds supplémentaires pour le programme», explique M. Fallon.

L’important pour la corporation a toujours été le succès scolaire avant le succès sportif et ce n’était pas discutable.

«Dès la première saison (1984-85), nous avions mis sur pied une équipe très forte et nous étions en tête du classement. À la fin de la session d’automne, étant donné que les joueurs devaient réussir leurs cours pour continuer à jouer, nous avons perdu sept joueurs, dont nos trois gardiens de but et notre meilleur compteur. La crédibilité s’est faite quand on a pris la décision de ne pas passer outre les barèmes qu’on s’était donnés. On n’a pas terminé premier au classement, mais on a terminé premier pour la crédibilité», se rappelle l’ex-président.

Cette crédibilité a amené la Corporation des Faucons au point où elle a eu l’opportunité d’acquérir les Remparts de Québec de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, une offre que l’organisation a refusée.

«L’incidence positive (de nos barèmes de succès scolaire) que ça a eue, c’est que ça a forcé les dirigeants de la LHJMQ à offrir de meilleures possibilités à leurs joueurs qui désiraient faire des études», raconte celui pour qui le succès scolaire devait être au premier plan, contrairement à la LHJMQ où les succès sportifs primaient à l’époque.

Les activités de la Ligue de hockey collégial AAA ont cessé en 1988, c’est à ce moment que la corporation a ouvert ses portes aux autres sports du Cégep. 

Un homme de cœur

 Pour Laurent Fallon, la beauté de la corporation vient de tous ces gens qu’il a côtoyés durant toutes ces années et les succès qu’il a partagés avec les joueurs de tous les sports des Faucons.

«Je suis fier d’avoir eu la chance de rencontrer des gens extraordinaires autour de moi. Sur le plan humain, ça m’a permis d’avoir des contacts intéressants avec qui j’ai développé de belles relations, partage-t-il. On a tellement vécu de bons moments ensemble.»

Des fiertés, l’ancien directeur général de la Corporation des Faucons en a plein en tête.

«D’avoir eu des programmes de football et de hockey de haut calibre tout en maintenant une offre de services à l’ensemble des équipes des Faucons, (…) de la réussite des jeunes, (…) le terrain synthétique, j’en suis très fier. Si ce n’était pas d’une corporation, il n’y en aurait probablement jamais eu», souligne M. Fallon.

La Corporation des Faucons est à l’origine de la construction des terrains de football synthétiques. En 2005, le Cégep de Lévis-Lauzon avait le désir de mettre en place une équipe de football, mais aucun terrain n’était disponible pour accueillir une équipe collégiale à Lévis.

«Comme on n’avait pas de terrain pour accueillir le sport, il a fallu stimuler le milieu. (…) Avec les rencontres et les discussions, on a fini par travailler pour réaliser deux terrains de football, un à l’École secondaire Les Etchemins et un au Cégep. En termes de terrain éclairé, on était les premiers de la région, car même le Rouge et Or n’avait pas de terrain éclairé à l’époque», affirme Laurent Fallon fièrement.

Après 36 ans d’implication, M. Fallon a fait de sa passion un travail et l’a portée très loin.

«Ma passion a toujours été de contribuer à la formation des jeunes. Ce n’est pas juste des connaissances qu’on donne aux jeunes, c’est un comportement, une rigueur. Il y a beaucoup de qualités qu’on peut développer chez un individu en contexte de formation. Ils sont l’avenir. Ma reconnaissance, je la reçois chaque fois que je côtoie un ancien du Cégep. Les gens s’informent et me remercient énormément. C’est spécial de recevoir ça aussi fréquemment», conclut-il.

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