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Lauriane Genest atteint le rêve olympique

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Lauriane Genest prendra part aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 aux épreuves du sprint et du keirin. CRÉDIT : CANADIANCYCLIST - ARCHIVES

07 août 2020 08:25

La cycliste sur piste lévisienne, Lauriane Genest, a été sélectionnée parmi les athlètes canadiens qui participeront aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021, la nouvelle est tombée le 29 juillet dernier. L’athlète de 22 ans s’illustrera aux épreuves du sprint et du keirin.

«C’est vraiment un bon sentiment, c’était une grosse nouvelle. Je dis au monde entier que mon rêve de petite fille se réalise. C’était vraiment une belle journée», a d’emblée lancé Genest en entrevue téléphonique avec le Journal au lendemain de sa sélection.

Cette dernière a débuté le cyclisme sur piste il y a seulement cinq ans. Elle a été recrutée par l’équipe nationale il y a un peu moins de trois ans, tandis que la qualification olympique s’est déroulée sur les deux dernières années.

«On a vraiment vu ma progression au cours de ces deux années-là et maintenant, c’est mission accomplie», a exprimé avec soulagement la cycliste.

Cette montée fulgurante est arrivée à son paroxysme lorsque Genest a remporté la médaille d’argent à Cambrige en Nouvelle-Zélande au mois de décembre dernier, puis à Milton en Ontario où elle est montée sur la première marche avec sa coéquipière Kelsey Mitchell, qui a elle aussi été sélectionnée.

La sélection de Mitchell est un avantage considérable pour Genest. «On a commencé pas mal en même temps, on a joint l’équipe nationale en même temps. On vit pas mal les mêmes choses en même temps et on est deux filles qui aiment se pousser à l’entraînement. On est deux personnes très différentes sur le vélo, donc on peut travailler sur nos faiblesses en travaillant ensemble», a raconté la cycliste.

À ses yeux, l’athlète ne connaît pas la recette secrète de son succès si rapide. «Je pense que c’est un mélange de talent et de passion. Quand tu es passionnée par quelque chose, c’est facile de vouloir te dépasser et je suis vraiment quelqu’un qui pousse à 100 % tous les jours», a-t-elle exposé.

Depuis qu’elle a découvert ce sport, elle s’est donnée corps et âme à celui-ci. La sélection olympique est la récompense ultime pour la Lévisienne. «Ça représente beaucoup d’efforts, je n’aime pas utiliser le terme sacrifices parce que ce sont tous des choix que j’ai faits, mais ça n’a pas toujours été facile. Une sélection olympique, c’est la cerise sur le sundae», a fait remarquer Lauriane Genest.

Des objectifs «réalisables»

Comme les Jeux olympiques ont été repoussés d’une année en raison de la situation pandémique, la cycliste voit cette année d’attente supplémentaire comme un avantage, une façon de mieux se préparer pour cet événement d’envergure. 

Elle avait pour objectif un top six si les Jeux avaient eu lieu en 2020, mais tout ça a bien changé sachant qu’elle pourra se préparer une année de plus. «Je me permets de rêver même à un podium. Je sais que si je mets les efforts et que tout se passe bien, ça ne sera pas une ligne droite, il peut se passer bien des choses en une année, mais un podium, c’est réalisable», a-t-elle partagé.

Pour y arriver, elle devra travailler comme elle a l’habitude de le faire. «La préparation reste la même, je crois que c’est sur place que les choses vont être différentes et surtout vraiment plus grosses.»

En attente d’un retour à la compétition

Depuis la dernière étape des qualifications olympiques en mars dernier, la Lévisienne attend qu’un nouveau calendrier de courses soit produit, mais la production de ce dernier reste nébuleuse.

«Éventuellement, je crois que je vais avoir besoin d’un but un peu plus grand que celui d’un entraînement, mais pour le moment ça va», a-t-elle avancé.

Malgré l’arrêt des activités du circuit, la Lévisienne s’est entraînée et s’entraîne toujours à Milton où, lors de la période plus active de la pandémie en sol canadien, une institution ontarienne avait prêté un lieu où les athlètes de l’équipe canadienne de cyclisme sur piste pouvaient s’entraîner. 

«C’est sûr qu’il y a eu des jours plus difficiles que d’autres, mais j’avais la chance d’habiter avec ma coéquipière Kelsey Mitchell. Donc, les jours où ça me tentait moins, elle était là pour me motiver et d’autres jours, c’est moi qui la motivais», a souligné Genest.

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