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Quelques joueurs de soccer de 45 ans et plus jouent dans l’équipe de Lévis-Est de la Ligue Québec Métro en divison 3. La fin de semaine dernière, ces derniers devaient participer à la Coupe des maîtres 45 ans et plus. CRÉDIT : COURTOISIE

09 oct. 2020 07:01

L’équipe de soccer Évolution 45 ans et plus du Club de soccer Lévis-Est devait prendre part à la Coupe des maîtres les 3 et 4 octobre derniers, événement qui a été annulé en raison de la COVID-19. Bien que ses joueurs soient plus âgés que la moyenne des joueurs qui pratiquent ce sport, la flamme de la passion est toujours bien vive chez eux.

Jimmy-Éric Talbot et Frank Pons jouent au soccer depuis leur tendre enfance et n’ont jamais arrêté. Les deux membres d’Évolution Lévis-Est et leurs coéquipiers n’envisagent pas de déposer les armes et vivre leur vie sans ce sport qui les anime depuis toujours. «On a toujours joué, c’est une passion et à quelque part ça nous unit. Quand on se retrouve on parle soccer, on est passionnés», partage Frank Pons.

Ce sont 18 joueurs de 45 ans et plus qui devaient former l’équipe de soccer Évolution Lévis-Est 45 ans et plus à l’occasion de la compétition annuelle qui en était à sa deuxième édition. Durant la saison régulière, Jimmy-Éric, Frank et cinq autres coéquipiers de leur âge font partie d’une équipe lévisienne de la Ligue Québec Métro en division 3, où ils se joignent à plusieurs «petits jeunes». «C’est intéressant de jouer avec des jeunes de haut niveau aussi. L’esprit de gang vient du désir de compétition qu’on partage sur le terrain, mais avec le recul de l’âge», met en lumière Jimmy-Éric Talbot.

Les deux coéquipiers et amis ont joué à des calibres assez élevés plus tôt dans leur carrière, ils ont notamment joué au niveau universitaire ainsi que pour le Dynamo de Québec. «Le fait qu’on ait joué à un très bon niveau, fait qu’on partage une philosophie de jeu et une manière de jouer où c’est plaisant de compétitionner. On est encore en forme, mais bien moins qu’avant sauf que le fait d’avoir joué à un bon niveau ça nous permet tactiquement que ce soit beaucoup plus facile, même si physiquement c’est plus difficile», explique Frank Pons.

Écouter ses limites

Bien qu’ils ont toujours la fougue de leurs vingt ans, les joueurs de 45 ans et plus doivent être à l’écoute de leur corps afin d’éviter les blessures. «C’est satisfaisant de jouer avec ces jeunes joueurs, mais c’est aussi une douche de réalité. Au niveau de l’équipe, on est capables d’apporter quelque chose et d’être compétitifs encore, mais en même temps, on a plus de limites», mentionne Frank Pons.

Selon eux, ils apportent un aspect intéressant à leur équipe grâce à leur expérience et leur façon de voir le jeu même si le corps ne peut pas suivre ceux dans la vingtaine. «Sans être en mesure de suivre comme dans le passé, on est capable d’animer le jeu de la même façon. C’est intéressant pour les jeunes parce qu’on arrive à organiser le jeu efficacement et eux compensent sur l’aspect physique», ajoute Jimmy-Éric Talbot.

Bien que la différence d’âge soit présente, ils partagent la passion du sport et la soif de la compétition.

Un mouvement populaire

De plus en plus, les équipes et les ligues de joueurs de 45 ans et plus sont présentes à travers la province. «Je pense que c’est un mouvement, les institutions réalisent que les gens vivent plus vieux et qu’ils sont en forme plus longtemps. Cette idée d’une Coupe des maîtres 45 ans et plus, ça répond à un besoin. À Montréal, il y a deux divisions de 10 équipes avec des joueurs de plus de 45 ans», souligne Frank Pons.

Toujours pratiquer leur sport à cet âge est une grande satisfaction pour les deux joueurs et leur niveau de jeu attire les autres joueurs. «Il y en a plusieurs qui ont hâte d’avoir 45 ans pour venir jouer avec nous! Il y a une philosophie autour du sport qui nous fait évoluer et qui nous rassemble. C’est cette idée de voir le développement d’un individu par le sport qui nous motive», exprime Jimmy-Éric Talbot.

«Honnêtement, on n’a aucun plan d’arrêter, la seule chose qui pourrait nous arrêter c’est si physiquement ça devient impossible», concluent-ils.

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