Le site de Rabaska serait bientôt la propriété du gouvernement du Québec, selon le Journal de Québec. Photo : Courtoisie - GIRAM

Selon ce que rapporte ce matin le Journal de Québec, le gouvernement du Québec a signé une entente avec Rabaska afin de se porter acquéreur des 272 hectares du site situé à l'est de Lévis et qui devait accueillir à l'époque un terminal méthanier.

Dans l'article, on peut apprendre que par l'entremise du ministre de l'Économie du Québec, Pierre Fitzgibbon, le gouvernement provincial a confirmé à Rabaska qu'il voulait mettre la main sur les terrains. 

La société en commandite aurait demandé un investissement entre 29 et 34 M$ à Québec pour lui céder les 272 hectares, une fourchette «raisonnable» dans laquelle il comptait «viser le plus bas prix possible» selon ce que M. Fitzgibbon a écrit dans des courriels qu'a pu obtenir le Journal de Québec.

Québec opterait plutôt pour acheter les actions de Rabaska, mais si cette stratégie ne fonctionnait pas, le gouvernement provincial irait de l'avant avec l'acquisition des terres.

Avec le site, Québec implanterait un parc industriel. Selon le Journal de Québec, le projet aurait été accueilli avec joie par l'administration Lehouillier.

Rappelons qu'en juin, la Ville de Lévis a entamé un processus d'expropriation pour mettre la main sur la moitié sud des terrains de Rabaska. C'est dans cette zone que Lévis veut créer le nouveau parc industriel Lévis-Est. La municipalité avait entamé cette procédure puisque le Port de Québec allait alors finaliser l'acquisition des 272 hectares de Rabaska. 

Notons d'ailleurs que selon le Journal de Québec, l'administration portuaire est impliqué dans les tractations entre Québec et Rabaska.

Pas de retour en zone agricole

Avec la création d'un parc industriel par le gouvernement du Québec dans la zone, le site ne reviendrait pas dans la zone agricole, comme plusieurs citoyens de la région le réclament depuis quelques mois. Plus tôt cette semaine lors d'une conférence de presse à Pintendre, le ministre de l'Agriculture André Lamontagne, avait déclaré que si Québec pouvait ramener la zone en territoire agricole, «le dossier était très compliqué comme les terres n’appartiennent pas au gouvernement».

Repensons Lévis veut un «développement harmonieux»

Estimant que le gouvernement provincial «est venu à la rescousse de la Ville» pour éviter «des années d'immobilisme juridique» en raison du processus d'expropriation entamé, Repensons Lévis a estimé, en réaction à la nouvelle, que la Ville devait s'assurer que l'entente lui «soit également avantageuse».

Pour le parti formant l'opposition à l'Hôtel de Ville, les projets qui seront développés sur le site devront «conjuguer l'environnement et le développement économique durable».

«Nous devons réserver une vocation agricole et veiller à la protection des milieux humides sur une portion significative de ce territoire important. C’est notre devoir envers les générations futures», a déclaré Alexandre Fallu, conseiller municipal du district Christ-Roi.

RL suggère également d’envisager la création d’un «écoparc industriel» sur une partie des terres de Rabaska, en mettant l'accent sur les créneaux de la construction navale et de la filière batterie, «tout en ayant comme priorité la carboneutralité des entreprises qui s’y installeraient». Le parti a aussi ajouté qu'il est contre un projet de gaz naturel liquéfié dans le secteur, qu'un lobbyiste a présenté à certains acteurs de la région, comme «il n’y a pas d’acceptabilité sociale au Québec pour ce genre d’exploitation».

Le Collectif Sauvetage déçu

Quelques heures après la publication de l'article du Journal de Québec, le Collectif Sauvetage, ce groupe de citoyens militant pour le retour du site de Rabaska dans la zone agricole, n'a pas caché sa vive déception face à la potentielle acquisition des 272 hectares par Québec pour transformer la zone en parc industriel. 

Le regroupement a alors rappelé que le site contient 60 hectares de milieux humides, 128 hectares de forêt et 75 hectares parmi les «meilleures terres agricoles du Québec».

«Alors même que les citoyens se sont mobilisés tout l’été, que plusieurs questions ont été posées au Conseil municipal de Lévis, qu’une pétition de 1567 noms sera déposée dans les prochains jours à l’Assemblée nationale, pendant tout ce temps-là ils travaillaient en cachette et nous arrivent avec ça ! C’est simplement inacceptable!», a déclaré Michel Bégin-Lamy, un membre du Collectif Sauvetage.

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