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Lettre ouverte d'Alain Rayes sur le Chantier Davie

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CRÉDIT : ARCHIVES

03 déc. 2018 03:58

Voici une lettre ouverte transmise aux médias d'Alain Rayes, député de Richmond—Arthabaska et lieutenant politique pour le Québec du Parti conservateur du Canada (PCC), sur la situation à la Davie.

Les libéraux et le Chantier Davie : de beaux discours, aucun résultat concret

 Andrew Scheer, le chef du Parti conservateur du Canada, a récemment visité le plus grand chantier naval du Canada, Chantier Davie, où il a rencontré des travailleurs, des dirigeants de la CSN, ainsi que des membres de l’équipe de direction de l’entreprise.

Le message de M. Scheer a été clair :

«Non seulement sommes-nous prêts à octroyer le second navire ravitailleur Obélix à Davie, mais d’autres contrats seraient aussi appropriés pour répondre aux besoins grandissants de la flotte fédérale. Je pense, entre autres, aux nouveaux brise-glaces, pour lesquels l’argent est déjà alloué à Ottawa. Le gouvernement actuel refuse, encore une fois, de les donner à la Davie. Ce n’est pas normal que le seul méga chantier naval du pays qui possède le plus de côtes maritimes au monde soit obligé de quêter des contrats alors que les besoins opérationnels sont bien présents et tout le monde les connait. Cette entreprise doit être traitée pour ce qu’elle est : une fierté nationale.»

Lors de sa dernière visite dans la grande région de Québec, Mr. Scheer a pu constater que Chantier Davie pourrait jouer un rôle significatif dans la construction d’un deuxième navire ravitailleur intérimaire pour la Marine canadienne et de nouveaux brise-glaces pour la Garde côtière canadienne. Son plan pour le plus grand chantier maritime canadien va dans le même sens que la motion adoptée à l’unanimité en novembre 2017 par l’Assemblée nationale.

Chantier Davie a également reçu l’appui de 21 des 24 sénateurs québécois, qui ont écrit au premier ministre du Canada pour le presser d’agir et d’appuyer concrètement Davie. Les députés conservateurs du Québec appuient aussi de façon inconditionnelle les travailleurs du chantier Davie.

Un an plus tard, où en est le gouvernement libéral de Justin Trudeau ? Il affirme soutenir Davie avec de gros contrats historiques, mais la réalité est tout autre ?

Au sommet de la production du projet Astérix, plus de 1 500 personnes travaillaient au chantier lévisien et le chantier faisait appel à plus de 800 fournisseurs québécois. Aujourd’hui, il reste moins de 200 travailleurs et peu de fournisseurs. Nous savons très bien que la vaste majorité de la somme de 610 millions de dollars annoncée par le gouvernement pour trois brise-glaces ont en réalité servi à l’acquisition de ces trois navires scandinaves. Il ne s’agissait pas d’un investissement dans la construction navale québécoise : les travaux de conversion ne représentent qu’une infime portion de cette somme annoncée.

Lorsqu’il est question du contrat « historique » de 7 milliards de dollars pour la modernisation de frégates de la classe Halifax dont une partie a été promise à Davie, il faut d’abord savoir que celui-ci ne commencera qu’en 2021, et la plupart des travaux seront effectués au chantier Irving à Halifax. Selon ce que nous savons, ceci signifie du travail pour environ 400 personnes pendant 46-56 semaines, suivi d’un arrêt de deux ans, pour une reprise d’une période équivalente. Voilà ce que le gouvernement de Justin Trudeau offre au chantier Davie. Dans les circonstances, est-il surprenant que les dirigeants de la CSN parlent de « miettes » ? Pendant ce temps, les 40 députés libéraux du Québec prétendent livrer la marchandise pour les travailleurs du Chantier Davie.

Les libéraux sont de beaux ‘’parleurs’’, mais de bien petits ‘’faiseurs’’. Un gouvernement conservateur sous le leadership fort d’Andrew Scheer remettra au travail les 1 100 travailleurs de Chantier Davie qui ont perdu leur emploi, en octroyant le contrat pour le second navire ravitailleur Obélix que les libéraux avaient annulé l’année dernière. De plus, sans devoir modifier la Stratégie navale et sans retirer de contrats aux autres chantiers canadiens, un gouvernement conservateur travaillera pour que Chantier Davie construise de nouveaux brise-glaces pour le Canada, pour lesquels un financement a déjà été mis de côté depuis 5 ans. D’autres contrats pourraient aussi être envisagés, comme par exemple les nouveaux traversiers des provinces atlantiques financés par le gouvernement fédéral. Ces projets apporteront des emplois et des retombées importantes au Québec, et répondent aux vrais besoins de la Marine royale canadienne et de la Garde côtière canadienne.

Alain Rayes
Député de Richmond—Arthabaska et lieutenant politique pour le Québec

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