Par Éric Gourde - Collaboration spéciale La Voix du Sud
«La politique m’intéresse et si je devais le faire un jour, ce serait dans Bellechasse. Je ne me vois pas faire ça bientôt de toute façon, mais j’ai toujours cru dans la région», lance l’animateur qui n’a jamais écarté un retour dans sa région natale, lui qui a occupé des fonctions d’animateur à la radio et à la télé, naviguant entre Montréal et Québec depuis plus de deux décennies.
«Rien ne dit que je ne reviendrai pas un jour, je ne m’en suis jamais caché. Le potentiel de la région est de beaucoup supérieur à ce que nous avons déjà.»
Pour éventuellement faire le saut, «Babu» confie toutefois qu’il est toujours à la recherche de la personnalité qui saura l’inspirer suffisamment pour qu’il tente sa chance.
«Le seul problème à l’heure actuelle, c’est qu’il n’y a rien qui me tente et qui me donne le goût. Je cherche encore un René Lévesque ou un Lucien Bouchard qui m’allume et qui fera en sorte que j’y crois et d’avoir des convictions et d’inciter les gens à participer à un mouvement, comme dans les bonnes années.»
Selon lui, la classe politique actuelle néglige une large partie de la population dans ses réflexions et ses décisions.
«Présentement, personne ne représente les gens de 25-54 ans qui se lèvent à 5 h 30 chaque matin pour aller travailler et qui sont sur le terrain. Même si je ne suis pas d’accord avec sa façon de faire, Bernard «Rambo» Gauthier avait des valeurs qui me rejoignaient. La base de ce qu’il voulait faire venait me chercher. Revivre une belle époque de politique me ferait triper et sentir que l’on pourrait changer des choses.»
Attaché à son coin de pays
Même si son agenda demeure chargé et qu’il a des projets plein la tête, l’animateur profite de toutes les occasions qui lui sont offertes pour revenir «chez lui», dans Bellechasse.
«Même si je suis un certain temps sans aller dans le coin, je croise mes chums et c’est comme si j’étais parti la veille. On demeure attaché à notre coin de pays. L’activité a du succès ici pour plusieurs raisons. Les générations ont changé chez-nous, mais pas tant que ça. Les jeunes sont respectueux et conscients du fait que nous sommes chanceux de demeurer dans le coin, mais ils doivent voir que l’on pousse pour eux et pour leur avenir.»
Le sud de Bellechasse fait partie des régions les plus dévitalisées au Québec. Dany Bernier en est conscient et croit lui aussi que le départ de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours fera partie des défis de la région.
«Leur présence et leur héritage font partie du patrimoine de la municipalité. J’étais jeune et nous parlions déjà de leur départ, on l’imaginait déjà et on avait peur. Aujourd’hui, il faut maintenant faire avec. La région a d’autres fleurons comme IPL, CDL, le Massif du Sud et d’autres et elle a fait ses preuves. Il suffira de faire les bons choix.»