mardi 23 avril 2024
Votre Journal. Votre allié local.

Politique > Actualités

Le développement au cœur de la vision du maire Lehouillier

Les + lus

04 févr. 2020 06:26

Exercice annuel livré par le maire de la Ville devant la communauté d’affaires lévisienne, le dîner-conférence de la Chambre de commerce de Lévis (CCL) du 4 février a donné l’occasion à Gilles Lehouillier de rappeler sa vision d’avenir du «Lévis de demain». L’accent a été mis sur l'impact des nouvelles infrastructures et constructions sur le territoire.

Le maire de Lévis n’a pas manqué de revenir sur le nouveau tracé du tunnel qui reliera Québec et Lévis et la ligne de transport en commun qui desservira plusieurs arrêts situés dans chacun des centres-villes. «Ça donne une idée de la révolution qui va se produire dans notre ville», a-t-il lancé. Et d’ajouter que «la population va avoir accès à des équipements supra régionaux à la vitesse de l’éclair».

Un tunnel bon pour le développement

«Vous partez de Guillaume-Couture, proche de Desjardins, vous voulez aller voir un spectacle au Grand Théâtre : dix minutes et vous êtes à destination. C’est incroyable comme changement. Si vous y allez avec nos autobus, c’est 50 à 55 minutes minimum. Imaginez l’impact que ça va avoir pour le développement de notre ville», a illustré Gilles Lehouillier.

«Je parlais récemment à des promoteurs qui m’ont dit : ‘’Préparez vous à recevoir des édifices à bureaux à Lévis’’, parce que c’est moins cher et la distance de parcours avec le tunnel qui reliera les deux centres-villes va diminuer de moitié, presque de trois-quarts», a-t-il poursuivi.

Gilles Lehouillier a toutefois admis qu’il y a «quelques petits défis techniques à régler, notamment l’arrivée du côté de Québec», mais il croit que «le gouvernement a la volonté ferme de les régler, quitte à ce que le parcours soit prolongé». Avant de lancer, «on a été tenace. On a tenu le cap et maintenant c’est à portée de main. Personne ne pourra plus nous enlever le tunnel entre les deux rives».

La densification s’accélère

«Dans notre périmètre urbain, sans toucher la zone agricole, nous avons une capacité de 22 500 nouvelles unités d’habitation. Et nous pouvons doubler les espaces commerciaux sans toucher à un pouce de terre agricole», a affirmé Gilles Lehouiller qui a assuré que parler d’étalement urbain est «complètement faux».

À l’image de deux projets majeurs mis de l’avant par le maire, Cocité (315 M$) et Umano (900 M$), qui viendront notamment ajouter deux tours de 10 et 20 étages à Saint-Nicolas ainsi que 2 500 unités d’habitation dans le secteur Desjardins, la Ville prévoit de nouveaux projets de développements résidentiel et commercial.

«On est en train de densifier, a mentionné Gilles Lehouillier. On fait du redéveloppement tout le long du boulevard Guillaume-Couture, où ça va être permis de monter de plus en plus de en hauteur, et le long de la route 116 où on travaille avec le gouvernement du Québec pour la transformer en boulevard urbain.»

Ces fortes concentrations de population à proximité des axes principaux s’arriment au projet de voies réservées, présenté par la Ville en novembre dernier et attendu pour 2025, qui repose «sur une colonne vertébrale de transport en commun».

La Ville entend donc poursuivre le développement, qui a rapporté 13,2 M$ de 2018 à 2020. Des revenus qui participent à l’augmentation de sa capacité à payer comptant certains projets pour un montant qui est passé de 400 000 $ en 2015 à 6 M$ en 2020 et pourrait atteindre 16 M$ dans cinq ans, a expliqué le maire. 

Créer des logements abordables grâce au développement

Depuis une vingtaine d’années, 1 067 logements sociaux ont été construits à Lévis, pour un montant d’environ 178 M$. «Il faut qu’on procède autrement, a-t-il affirmé. Ça coûte trop cher de construire, on n’y arrivera jamais.

Puisque, selon le maire, 250 promoteurs réalisent 1 600 nouvelles unités d’habitation par année, la Ville agira «avec les promoteurs : au lieu de construire, on va subventionner le loyer», c’est-à-dire verser la différence pour que le montant payé par le locataire n’excède pas 25 % de ses revenus. «Ça coûte moins cher que construire et pour le promoteur, c’est une plus value car il a, par exemple, déjà vingt unités louées», a illustré Gilles Lehouiller.

Les + lus