Notons que Stéphane Blais, ancien candidat à la mairie de Lévis en 2013, chef du parti provincial Citoyens au pouvoir du Québec et président de la Fondation pour la défense des droits et libertés du peuple (une des parties qui participe au pourvoi), a lui même partagé sur sa page Facebook la lettre par souci de «transparence».
Dans la missive, Me Bertrand explique que son cabinet ne peut plus représenter les demandeurs en raison de faits et de gestes de Stéphane Blais qui porte «atteinte à la procédure judiciaire et à la réputation de la justice». De plus, l'avocat estime qu'il est «de notoriété publique» que Stéphane Blais et ses collaborateurs encouragent «directement ou indirectement la désobéissance civile et le non-respect de la loi».
Plus particulièrement, Guy Bertrand critique un rassemblement au restaurant Le Conti de Québec, le 2 juillet dernier. À cette occasion, une trentaine de sympathisants de Stéphane Blais se sont réunis, contrevenant vraisemblablement aux consignes de la Santé publique en ce qui a trait à la distanciation sociale. Lors de son discours, le Lévisien a notamment affirmé que «si le jugement n'était pas satisfaisant, le peuple sera là et va dire non à la dictature».
«En effet, par vos faits et gestes, vous avez gravement porté atteinte à la crédibilité de la procédure judiciaire que vous nous avez demandé de construire au nom de la Fondation. Par votre comportement, votre langage et votre attitude, relativement à la désobéissance civile, le non-respect de la Loi et votre activisme politique, alors que votre cause étaient pendante devant les tribunaux, vous avez détruit votre propre crédibilité face à la cour. [...] Devant des dizaines de personnes qui vous ont applaudi à tout rompre, vous avez grossièrement et volontairement déformé le rôle de la Cour supérieure, saisie de votre dossier, en lui disant, en quelque sorte, que vous lui donniez la "chance" de vous faire gagner votre cause», a, entre autres, écrit Me Bertrand.
Blais entend poursuivre ses démarches
Pour sa part, Stéphane Blais a indiqué qu'il était en désaccord avec l'analyse de Me Bertrand, dans la publication où il a partagé la lettre de l'avocat. Du même souffle, il a souligné que ses compagnons et lui entendaient poursuivre ses démarches judiciaires.
«Je suis un fervent de l'approche de Me Galati et de Martin Luther King qui font de la désobéissance civile un devoir lorsque la tyrannie pointe son nez. Oui, nous allons passer par les tribunaux. Non, le peuple n'acceptera pas la DICTATURE. JAMAIS. Je n'ai jamais caché mon allégeance au peuple, un peuple qui n'est pas "fanatique", mais qui s'éveille et voit de plus en plus voit se qui se passe. Tout simplement. [...] En terminant, je veux que les choses soient très claires mes amis. La poursuite appartient à la Fondation et nous continuons jusqu'à la victoire», a conclu M. Blais.