jeudi 25 avril 2024
Votre Journal. Votre allié local.

Politique > Actualités

COVID-19 : Québec n'envisage pas d'implanter une application de notification de contact, pour le moment

Les + lus

Le ministre délégué à la Transformation numérique, Éric Caire. CRÉDIT : CAPTURE D'ÉCRAN

25 août 2020 01:36

Lors d'une conférence de presse à Montréal le 25 août, le ministre délégué à la Transformation numérique gouvernementale, Éric Caire, a annoncé que le gouvernement provincial n'ira pas de l'avant avec l'implantation d'une application mobile pour soutenir la lutte contre la COVID-19. Toutefois, Québec n'écarte pas d'utiliser une application de notification de contact si une deuxième vague d'infections survenait dans la province.

«La situation est présentement sous contrôle. Ce n'est donc pas le temps de sortir des avions-citernes pour éteindre des feux de bosquet. [...] Toutefois, nous avons la responsabilité d'être prêts et de mettre à la disposition des Québécoises et des Québécois le maximum d'outils pour freiner la propagation du virus, sans faire de compromis sur la sécurité des renseignements personnels des citoyens. Advenant son déploiement, il m'apparaît important de rappeler que son utilisation serait volontaire et son fonctionnement, soumis au consentement actif de l'individu», a illustré M. Caire.

C'est à la suite d'une consultation publique, menée du 8 juillet au 2 août, ainsi des consultations particulières et des auditions publiques menées en août par la Commission des institutions de l'Assemblée nationale que le gouvernement caquiste a pris cette décision.

Lors de la consultation publique à laquelle 16 456 personnes ont participé, 77 % d'entre elles ont indiqué qu'elles croient en l'utilité d'une telle application et 70 % qu'elles ont confiance en son efficacité. De plus, 66 % des répondants ont fait savoir qu'ils estiment avoir besoin de cette application, 73 % recommanderaient l'application à leur entourage et 75 % installeraient une telle application sur leur téléphone intelligent.

Afin qu'un tel outil soit prêt si une deuxième vague survenait, les équipes du gouvernement provincial poursuivront leurs tests sur l'application de notification de traçage conçue pour le gouvernement fédéral. De plus, Québec invite les entreprises de la province qui auraient une application du genre prêt à utiliser ou sur le point d'être créé à présenter une proposition.

Rappel des règles

Avant l'annonce d'Éric Caire, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a tenu à dresser un nouveau bilan de la situation de la pandémie au Québec. S'adressant particulièrement à la minorité qui contrevienne à ces mesures

M. Dubé s'est alors réjoui que le Québec est l'un des endroits où la pandémie est le mieux contrôlée au monde, puisque la province a présentement un taux de 10 cas d'infection au coronavirus par million d'habitants. La direction de santé publique du Québec estime que la courbe de l'augmentation de cas est aplanie lorsqu'il y a moins de 20 cas d'infection par million d'habitants.

Selon Christian Dubé, cette réussite a été rendue possible grâce au respect des consignes de la Santé publique par la majorité des Québécois. S'adressant particulièrement à la minorité qui contrevient à ces mesures (distanciation physique, désinfection des mains, respect de l'étiquette respiratoire et port du masque dans les espaces publics intérieurs), le ministre de la Santé a demandé une nouvelle fois aux Québécois de respecter les règles d'hygiène puisqu'elles «demeurent la meilleure solution pour éviter la propagation» de la COVID-19.

«Chaque cas d'infection peut entraîner un décès. Ces morts, ce ne sont pas juste des chiffres, on parle de vies humaines. C'est une question de vie ou de mort. [...] Présentement, le coronavirus au Québec, c'est comme un feu de bosquet. Il est petit, mais il est toujours présent. Et il suffit d'un coup de vent pour qu'il devienne un feu de forêt», a illustré M. Dubé.

Du même souffle, le ministre de la Santé a livré un plaidoyer pour cet effort collectif afin de protéger les aînés, plus vulnérables à la maladie, et le personnel de la santé, éviter une surcharge dans les hôpitaux qui provoquerait le report d'interventions pour d'autres malades, permettre aux enfants d'effectuer leur retour en classe ainsi que maintenir la reprise économique de la province.

Les + lus