Selon Steven Blaney, le gouvernement libéral a discrètement lancé, en septembre dernier, l'appel d'offres visant à identifier un navire qui pourrait combler les besoins intérimaires de la Garde côtière, «alors que le chantier naval lévisien détient l'expertise et la capacité pour livrer ce genre de navire rapidement».
Du même souffle, l'élu lévisien a soutenu qu'Ottawa contreviendrait ainsi pour une deuxième fois à la SNCN, «comme ils l'ont fait cet été en se portant acquéreur d'un vieux traversier espagnol» pour assurer temporairement la liaison entre les Îles-de-la-Madeleine et l'Île-du-Prince-Édouard.
«Pendant que les libéraux viennent faire des belles promesses à Lévis sans lendemain, ils magasinent de vieux navires par la porte d'en arrière. C'est une approche méprisante pour les travailleurs du chantier lévisien et l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement québécoise», a dénoncé M. Blaney.
Il demande au gouvernement libéral de faire marche arrière et de confier un contrat à la Davie pour livrer «rapidement» le brise-glace qui comblerait les besoins intérimaires de la Garde côtière canadienne.
En plus de s'attaquer rapidement au problème, Steven Blaney estime que sa solution permettrait de donner un coup de pouce aux économies régionale et provinciale. Citant l'Association canadienne des industries maritimes et de la construction navale, le député de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis soutient que la décision actuelle du gouvernement fédéral pourrait entraîner des pertes de plus de 250 M$ pour l'industrie canadienne.