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Contrer les effets de la pandémie avec l’art

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Photo : Courtoisie

04 mars 2022 07:49

Jacqueline Bernier est enseignante en arts visuels à l’école secondaire de l’Envol à Saint-Nicolas. Soucieuse des effets négatifs du confinement chez les jeunes, elle a planché sur un projet qui combine à la fois air frais et arts visuels pour ainsi inciter ses étudiants à sortir à l’extérieur.

«J’ai eu l’idée de ce projet à cause de la COVID, puisque les jeunes sont enfermés à l’intérieur et limités. Ça me fait vraiment mal au cœur de voir les effets néfastes que ça a sur nos jeunes. Ma façon d’aider était de relier une passion à moi aux arts et c’était la randonnée. Je souhaitais leur faire constater qu’on peut faire de l’art en nature autrement que par la photographie. Ouvrir pour sortir de l’école et réaliser des projets», explique l’enseignante.

Pour inspirer les jeunes et qu’ils adhérent à l’idée, Mme Bernier a invité un artiste peintre qui utilise lui-même la combinaison art en plein air dans son processus de création.

«Je voyais beaucoup Samuel Gagnon sur les réseaux sociaux, un artiste qui fait de la peinture en extérieur. C’est un jeune, donc je le trouvais inspirant pour le projet. Je l’ai donc invité en classe avec mon groupe d’élèves. Il est venu nous présenter ses œuvres et a apporté des toiles. Il sort à l’extérieur faire sa toile comme les artistes impressionnistes faisaient à l’époque», souligne-t-elle.

Seulement les élèves de première secondaire du profil art ont eu droit à la visite de l’artiste Samuel Gagnon. Ils travaillent présentement à la réalisation du projet qui se déroule en deux étapes. Tout d’abord, ils doivent créer une peinture de paysage montagneux inspiré d’une sortie extérieure ou de photographies. Au printemps, une journée plein air avec la classe est prévue afin d’aller peindre une petite toile au sommet d’une montagne. Cependant, l’enseignante n’est pas contre l’idée d’en peindre plus d’une si la journée se déroule bien.

«Selon moi, c’est le début d’un projet qui va continuer et qui va permettre de créer d’autres projets artistiques. Il y a un an, on était très restreint dans ce qu’on pouvait faire comme sorties. On va y aller maintenant dehors. Mon but sera de faire plus en plus de choses et de les faire à l’extérieur. Surtout qu’on n’a pas besoin d’avoir nos masques», se réjouit Jacqueline Bernier.

L’initiative a créé l’engouement au sein de l’École de l’Envol. Les autres élèves en arts plastiques aimeraient eux aussi pouvoir réaliser ce genre de projet dans le cadre de leur cours. Une demande qui n’est pas mise de côté de la part de l’enseignante.

Artiste nomade

Quant à lui, Samuel Gagnon, un artiste qui sillonne les routes à bord de son véhicule récréatif et parcours différents paysages à la recherche de sa prochaine inspiration, a accepté avec joie l’invitation de Jacqueline Bernier afin de faire connaître son mode de création.

«Dans mes cours d’art, il y avait plein d’artistes invités qu’on avait reçu qui m’avaient inspiré et qui m’avaient vraiment donné le goût de faire ce métier dans ma vie. D’être la personne qui était devant, c’était donc très particulier. Je leur ai parlé de mon projet et les jeunes avaient des questions eux aussi. C’était agréable. Je leur ai raconté comment je combinais (le plein air et les arts), a mentionné Samuel Gagnon. Je voyais ça comme une montagne de se démarquer en peinture et ce que je voulais faire dans la vie c’était d’avoir du fun en travaillant, puis la combinaison des deux fonctionne.»

Originaire de Rivière-du-Loup, l’artiste a un intérêt marqué par la peinture dès l’âge de 11 ans alors qu’il utilise l’huile comme médium. Pendant ses études, il travaille plutôt avec l’acrylique avant de mieux revenir à l’huile dans les dernières années. Depuis 2020, il s’est complètement lancé dans le métier d’artiste peintre et continue son apprentissage notamment à l’Académie des beaux-arts de Québec.

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