L’autrice-compositrice-interprète de Lévis, Carmen Genest, présentera Long détour le 23 septembre prochain, sous l’étiquette J Smile - Propagande. Pour la première fois dans la carrière de l’artiste, ce quatrième album rassemble uniquement des compositions originales, douze nouvelles chansons pop-folk sur une sonorité country.
«C’est à l’été 2020 que j’ai contacté le guitariste et arrangeur de renom Gabriel Hamel pour lui proposer de réaliser cet album. Donner vie à mes chansons était devenu vital pour moi, rien n’allait m’arrêter», partage Carmen Genest.
Un album intitulé Long détour, comme le chemin qu’il a fallu que l’artiste parcourt pour lui donner vie. «Je veux faire ce disque-là depuis mon adolescence. Il y a eu la vie, plein de spectacles, des enfants, toutes sortes de choses qui ont fait que je remettais toujours à bientôt. Et, le bientôt est arrivé enfin», explique-t-elle.
«C’est comme une naissance. On compose un texte, on lui donne une mélodie, une harmonie. D’un coup, tout s’illumine et quelque chose naît, ça vient de soi et on se rend compte qu’on avait ça en dedans de nous. Quand on accouche, c’est une grande satisfaction.»
«Quand on voit les gens qui sont émus en écoutant une chanson qui n’existait pas avant, arriver à provoquer cette émotion par ce qu’on a en dedans de nous, c’est vraiment un plaisir, une satisfaction difficile à s’en passer. On devient accro», confie celle qui compte bien continuer à écrire ses propres chansons et pense déjà à un cinquième album entièrement de compositions également.
Sur ce quatrième album, Carmen Genest parle de son entourage, son quotidien, des gens qu’elle aime. Elle a ainsi écrit une chanson pour son autre fils qui est camionneur et qui aime les moteurs, une autre pour son amoureux ainsi que pour sa petite sœur qu’elle aurait aimé voir plus souvent. Ses thèmes de prédilection sont la famille, l’amour, la nature et la spiritualité avec la pièce Éternité.
«Les sujets des textes, c’est toujours quelque chose qui me touche. Je ne vais pas parler d’un sujet qui me laisse indifférente ou qui est extérieur à moi. La première chanson qui a été écrite, ça fait 20 ans. C’est une chanson pour mon fils qui est arrivé alors que j’étais adolescente. Le titre, c’est Repère», confie la chanteuse.
C’est un album «très personnel» que présente l’artiste. Elle a même osé, comme elle le dit elle-même, mettre en musique un poème d’amour sexy qu’elle avait écrit à son chum quand elle l’a rencontré.
Préoccupée par l’environnement et le réchauffement climatique, Carmen Genest alerte sur les conséquences néfastes du phénomène sur notre monde et ses habitants. Dans Géant blanc, «l’ours polaire devient une proie alors qu’il n’a habituellement pas de prédateur. Il devient la proie des changements climatiques», présente-t-elle.
Une histoire de famille
Ce disque, c’est aussi une histoire de famille. «Je suis si fière que mes trois enfants y soient avec moi : Marc-Antoine à la basse, Jérémie et Norah aux belles voix», se réjouit la musicienne.
«C’est un beau cadeau de la vie. Mes parents étaient musiciens, même s’ils ont fait autre chose dans la vie. Quand ils se sont rencontrés, mon père était guitariste et ma mère était chanteuse. Moi, j’ai hérité de ça. Je suis née et il n’y avait pas d’autres options pour moi que la musique. C’était trop fort en moi. J’ai marié un musicien et on a eu des enfants musiciens.»
Album pop-folk, Long détour est teinté par des sonorités country et par le bagage en jazz de Carmen Genest. «Dans le fond de mon cœur, j’ai toujours eu le country, le folk et la soul. Ça fait un son avec un mélange de country-folk et des accords jazz parfois qui passent et une voix un peu soul.» Et d’ajouter : «le country, ça m’a toujours attiré. Chez nous on écoute du country», un style auquel la chanteuse rend hommage dans la première pièce de l’album, On chante du country.
Le lancement de Long détour se tiendra le 23 septembre au Ballroom Country, à Saint-Jean-Chrysostome, en formule 5 à 7. L’album sera disponible le jour même sur toutes les plateformes.