À l’instar du volet Culture à l’école et en appui au domaine des arts du programme de l’école québécoise, inviter des artistes spécialistes de leur art pour la tenue d’ateliers est «pratique courante» à l’école primaire du Vieux-Lévis.
«Cette année, par exemple, des écrivains et des bédéistes viendront donner à leur tour des ateliers de médiation culturelle et les enseignants pourront par la suite, faire du réinvestissement de la présentation en référence à la visite, dans le contexte de la classe. Ici, dans le Vieux-Lévis, nous sommes à proximité de L’Anglicane, les élèves sont déjà sensibles au fait que la culture et les artistes sont importants, qu’ils soient peintres, musiciens, sculpteurs ou issus d’autres disciplines. Ce type de rencontre avec les artistes d’expérience permet aux élèves de découvrir une passion pour la musique ou d’en poursuivre une, en plus des cours réguliers d’arts plastiques, de musique et d’art dramatique. Voir, toucher les instruments et les matériaux favorise le développement de la créativité», a expliqué la directrice de l’École Notre-Dame, Cathie Guay.
De passage à Lévis, deux des musiciens de l’ensemble Ô-Celli ont permis aux élèves de mieux connaître l’instrument du violoncelle ainsi que les différents instruments à cordes d’un orchestre.
«Au milieu d’une tournée de 15 concerts au Québec et au Canada, ces ateliers pédagogiques nous permettent de nous rapprocher des gens, ce qui est important à l’occasion de notre passage dans la communauté. Le principe de la classe est de présenter les instruments, en quoi ils sont faits, comment ils résonnent, quels sont les noms des parties d’un instrument. Nous donnons l’occasion aux élèves de poser des questions, de se montrer sensible, de toucher à leur sens, même si parfois, ils sont déjà en contact avec la musique et les langages artistiques. À travers ce partage et les démonstrations musicales, nous abordons des notions de géographie, en projetant une carte du monde des pays d’où proviennent les matériaux composés des instruments à cordes», a présenté le cofondateur de l’ensemble Ô-Celli et l’un des huit violoncellistes, Alexandre Beauvoir.
Selon les enseignantes des deux classes de première année, l’émerveillement est au cœur de cette activité de médiation culturelle.
«S’émerveiller et sans écran afin d’approfondir les connaissances générales est primordial. Par le partage de connaissances des artistes, on sème de petites graines chez nos élèves! En tant qu’enseignante, je parle de certains sujets, selon mes connaissances générales et c’est appréciable de recevoir des artistes qui partagent leur propre corpus de connaissances, spécialistes de leur art», a ajouté l’une des enseignante.
Démocratisation culturelle
La programmation de Diffusion cultuelle de Lévis offre plusieurs spectacles destinés à un jeune public ainsi que pour un grand public.
«Nous accueillons des milliers de jeunes à nos activités. Des ateliers en classe préparent les élèves à mieux apprécier les spectacles, qui sortent souvent des sentiers battus. L’atelier de ce matin est exceptionnel et nous avons choisi l’École Notre-Dame qui est notre voisine, à l’occasion de ce partage offert par les artistes de Ô-Celli dans la communauté», a présenté le coordonnateur aux arts de la scène à Diffusion culturelle de Lévis, Francis Patenaude.
Présenté à l’Anglicane le 28 octobre, le concert de l’ensemble Ô-Celli marque un passage lors de leur grande tournée canadienne. Le répertoire offert lors de cette soirée invitera le public à apprécier les œuvres de compositeurs et musiciens de Verdi à Queen, en passant par Strauss ou Piazzolla.