Photo : Courtoisie

Le nouveau roman du prolifique auteur lévisien, Jean-Jacques Pelletier, paraîtra le 23 mars prochain. Quatrième enquête de l’inspecteur-chef Henri Dufaux, Rien... est un thriller rempli d’actions, qui aborde des sujets d’actualité et pose un regard lucide sur notre société.

Par Aude Malaret

Les questions environnementales sont centrales dans les romans de Jean-Jacques Pelletier. L’auteur rend visible «ce qui passe inaperçu, ce dont on ne se préoccupe pas suffisamment». Ce qui l’interpelle, c’est le saccage de la vie sur notre planète, mais surtout «la relative indifférence que cela suscite».

«À sa façon, le livre parle des différentes formes de nihilisme», présente-t-il. Ce «rien» qu’on risque de laisser à ceux qui viendront après nous, ceux qui ne font rien parce qu’ils pensent qu’il n’y a rien à faire ou encore ne rien espérer du comportement des gens. Certains vont être simplement désespérés. D’autres sont cyniques et se disent, profitons-en et tant pis pour les autres! Parfois, il s’agit de résignation, d’autres fois de révolte», illustre Jean-Jacques Pelletier.

Quant à ceux qui se révoltent, parfois, ils se trompent de cible. Groupes écologistes ou anticapitalistes, ceux qui veulent faire bouger les choses vont jusqu’à user de moyens extrêmes pour défendre leur cause.

Au milieu de ces tensions qui traversent la société, un groupe d’individus très bien placés, et qui se soutiennent les uns les autres, cherche à tirer avantage du besoin de sécurité des gens. «Ils n’ont pas besoin d’être les plus puissants sur la planète, il leur suffit d’être indispensables à ceux qui sont les plus puissants», souligne Jean-Jacques Pelletier.

Dans les romans de Jean-Jacques Pelletier, les médias et les réseaux sociaux sont devenus des personnages à part entière. Acteurs sociaux ou entité collective, les médias commentent l’actualité, celle qui se déroule dans le roman.

«C’est une forme de réalisme, c’est ça maintenant la vie. Ça n’existe pas des personnages de roman qui n’entendent jamais les médias et qui ne vont pas voir les réseaux sociaux», affirme l’écrivain.

Le retour de l’enquêteur Dufaux et de son équipe

Les lecteurs retrouveront pour la quatrième fois Henri Dufaux. L’enquêteur revient entouré de son équipe composée de «jeunes recrues douées, mais chez qui on prévoyait des difficultés d’adaptation à la normalité policière». Aussi divers que talentueux, ils ont appris à se méfier autant de la vérité que des mensonges.

«Comme tous les inspecteurs de police qui enquêtent, Dufaux est capable de découvrir assez facilement les mensonges des gens, mais découvrir comment la vérité peut nous mentir c’est plus compliqué. Il y a des choses qui sont vraies, mais qui n’amènent pas nécessairement sur les bonnes pistes», illustre l’écrivain.

S’approprier la réalité par l’imaginaire

«La fiction pour moi, c’est le système digestif de l’humanité», lance Jean-Jacques Pelletier. La mort, la douleur de la perte, le sacrifice, les massacres et guerres, tout ce qui limite la vie, qui l’empêche, les «aspects les plus menaçants» traver-sent les œuvres littéraires.

«La fiction permet de dire les choses. Ce que les gens ne voient pas dans la fiction, c’est qu’il y a un début, un milieu et une fin. On sait qui est responsable de quoi, ce qui se passe et il y a une fin. Dans la réalité, on prend le train en marche et quand on part, tout ne sera pas fini. On n’a jamais un portrait complet», explique-t-il.

Pour ces raisons, la fiction est «extrêmement rassurante», non pas parce que ça finit bien, simplement parce qu’il y a une fin. «C’est ce qui nous permet d’aborder des sujets d’une façon qui nous menace moins.»

L’auteur estime que, contrairement à ce que les gens aimeraient bien, un roman n’est pas là pour donner des réponses, mais pour rendre visible les choses. Ainsi, dit-il, «un roman vaut la peine d’exister s’il permet d’attirer l’attention sur ce dont on ne s’occupe pas assez ou mal».

Rien... de Jean-Jacques Pelletier paraîtra aux éditions Alire le 23 mars prochain.

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