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L’art de RenéeRose rayonne ici comme ailleurs

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RenéeRose avec son œuvre Ce qui viendra. (photo 1) La toile L’Ami des chevreuils qui a été remise à la reine Elizabeth II, en juillet dernier. (photo 2 - CRÉDIT : COURTOISIE)

29 juil. 2019 03:46

Si ses œuvres prennent naissance dans les rencontres qu’elle fait au quoti- dien, l’artiste peintre et sculpteure de Lévis, RenéeRose Pelletier-Martineau, ne se doutait pas que la visite du Lieutenant- colonel du Régiment de la Chaudière, François Provost, aurait une incidence aussi significative sur le destin de l’une de ses toiles. Le tableau intitulé L’Ami des che- vreuils a en effet été offert à Sa Majesté la reine Elizabeth II, en juillet dernier.

La Lévisienne, qui fait carrière dans le milieu artistique depuis 1990, a récemment pu cocher une case de plus sur sa liste, alors que sa toile sur bois, issue de sa collection d’une trentaine d’œuvres d’inspiration autochtone, a franchi les frontières et est désormais exposée à Londres, au Royaume-Uni. Ce n’est toutefois pas la première fois que son talent voyage, elle qui a déjà exposé ailleurs au Canada, à New York et au musée du Louvre.

Un destin inespéré

«M. Provost, du Régiment de la Chaudière, m’a visitée lors d’une de mes expositions et m’a demandé si je lui permettais d’acquérir une toile pour l’offrir en cadeau, puisque celle qu’il désirait avoir n’affichait pas de prix», se souvient-elle. L’artiste explique que l’œuvre convoitée, qui représente un jeune personnage en compagnie d’un chevreuil, faisait alors partie de sa collection privée, puisqu’elle «attendait un destin particulier qui lui donnerait raison de la laisser partir».

Comme plusieurs artistes, RenéeRose a toujours souhaité faire connaître son art, «pour répandre le bonheur et qu’il fasse du bien aux gens». Elle était loin de penser que L’Ami des chevreuils pourrait un jour atterrir dans les mains de la Reine d’Angleterre, à Buckingham Palace.

C’est peu de temps après que le commandant lui a justifié être en processus d’audience avec la délégation auprès de la Reine et qu’il désirait offrir à Sa Majesté l’une de ses réalisations peintes. «Je suis tellement heureuse que ce soit cette toile qui ait été retenue ; ça n’aurait pas pu être un accord plus parfait qu’avec la Reine Elizabeth II, se réjouit RenéeRose. On connaît son attachement pour ses terres et pour la faune qui s’y retrouve et c’est exactement ce que cette peinture représente», ajoute-t-elle, fière qu’un bout du Québec soit parvenu jusqu’à Londres.

De la créativité sans fin

Même si elle estime avoir déjà franchi quelques grandes étapes dans sa carrière, RenéeRose ne compte pas s’arrêter. Elle a encore sur sa liste de souhaits, une panoplie d’endroits où elle espère transporter son art, comme à Dubaï, notamment. C’est d’ailleurs toute une fierté qu’elle éprouve quant à ses réalisations, lorsqu’elle pense au contexte «difficile» dans lequel évoluent les artistes au Québec.

«J’aurais pu naître dans un endroit où les gens accordent beaucoup plus d’importance à l’art. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, les artistes sont davantage exposés à la critique et ne bénéficient plus du même rapport social "réel" avec leur public», remarque-t-elle, en nuançant sa relation avec les nouveaux outils technologiques, qui, elle l’avoue, lui permettent tout de même de rejoindre un nombre plus grand d’amateurs de peinture.

Pour la suite, elle ne ferme pas de porte à diversifier ses productions, s’étant même initiée à la sculpture, il y a quelque temps. Elle rêve aussi de faire du grand format, comme celui qui avait été affiché lors de son passage au Salon de l’Habitation, en début d’année.

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