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COVID-19 : le VBP et DCL forcés de revoir leur programmation

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Le VBP et DCL sont deux organismes en santé, prêts à traverser la crise. CRÉDIT:GILLESBOUTIN - ARCHIVES

20 mars 2020 05:25

Diffusion Avant-Scène, derrière le Vieux Bureau de Poste (VBP), et Diffusion Culturelle de Lévis (DCL), qui chapeaute notamment L’Anglicane, ont dû reporter ou annuler leurs spectacles à l’affiche en raison de la pandémie de la COVID-19. État de situation avec les directrices de chacun de ces diffuseurs lévisiens.

Reports et annulations sont, pour l’instant, annoncés jusqu’à la mi-avril. Une période dont la durée reste toutefois indéterminée et qui dépendra du maintien des mesures mises en place pour endiguer la propagation du coronavirus, dont l’interdiction de se rassembler. 

L’incertitude règne et les organismes culturels, comme les autres, s’adaptent au jour le jour à cette nouvelle situation avec des stratégies différentes. 

Une prochaine saison plus longue au VBP

«Pour l’instant, on reporte. On a décidé d’étirer notre saison d’automne pour essayer de reporter le maximum. Ce ne sont pas tous les spectacles qui ont pu l’être, quelques uns ont été annulés, faute de disponibilité ou de possibilité de le faire», explique Véronique Bernier, directrice générale du VBP.

Avant le prendre cette décision, la directrice a d’abord consulté son équipe afin de savoir si elle serait prête à mettre les bouchées doubles à la sortie de la crise. Le nombre de spectacles à l’affiche cet automne pourrait en effet passer de 35 à 40 voire 45. 

«On a l’impression que les gens vont être au rendez-vous. L’effet de la quarantaine va faire en sorte que les gens auront le goût de sortir et de consommer de la culture», croit Véronique Bernier, qui précise que, pour la plupart des spectacles reportés, les spectateurs ont conservé leur billet. «C’est de l’argent qui est déjà dépensé», note-t-elle. Et cela est le cas pour la majorité d’entre-eux, environ les deux tiers. 

Sinon un remboursement est proposé. D’ailleurs, la billetterie a appelé tous les détenteurs de billet à la suite des annonces en lien avec la situation causée par le coronavirus. 

De plus, la salle entend prioriser les contrats déjà signés avec les artistes, avant de maintenir les spectacles qui n’ont pas encore été mis en vente. «On va aviser semaine après semaine.»

Quant au théâtre d’été, «c’est un peu prématuré de dire qu’il n’y en aura pas, ajoute la directrice. J’ai bon espoir qu’il y en ait un.» La troupe a même été choisie.

«On a la chance au VBP d’avoir un organisme en santé. Les dernières années, ça a bien été. On a la capacité de faire face à quelques semaines sans revenus malgré tout», rassure Véronique Bernier.

«On a espoir de penser qu’il y aura un lendemain. Un lendemain où les gens vont être assoiffés de sorties et de culture. On travaille à préparer ce lendemain. On ne sait pas quand ça va être, mais on veut être prêts et reprendre nos activités le plus rapidement possible.» 

Des spectacles annulés à L’Anglicane

Du côté de L’Anglicane, c’est une autre stratégie qui a été choisie. «En général, on a plus opté pour l’annulation et non le report, parce que dans les calendriers 20 et 21, il y a déjà pas mal d’engagements. C’est sûr qu’on ne peut pas faire deux saisons en une», explique Diane Blanchette, la directrice générale et artistique de DCL. 

Même si DCL se démarque par ce choix d’autres diffuseurs, Diane Blanchette dit avoir l’impression que cette décision reste la meilleure pour son organisme, même si tout est évolutif et qu’elle pourrait en changer si elle ne s’avérait pas la bonne. 

Ce sont les équipes de la billetterie qui se chargent de contacter les détenteurs de billet. Spontanément, certains offrent le montant déjà payé à DCL qui le «met dans un compte spécial». Pour l’instant, rien n’a été établi quant à la gestion de ces dollars par l’industrie culturelle, mais un mécanisme de gestion pourrait être souhaitable. Dans plupart des cas, les billets sont remboursés à la demande du public et ça ne «met pas en danger» DCL, précise Diane Blanchette. 

La directrice reste toutefois optimiste, puisqu’elle œuvre dans «un secteur d’activité qui est soutenu». De plus, l’organisme se porte bien et se trouve dans «une situation qui fait qu’il n’y a pas péril en la demeure présentement». L’équipe de DCL planche sur différents scénarios élaborés sur des périodes plus ou moins longue. 

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