Exaspérés devant le silence du gouvernement devant leurs demandes, les membres des groupes d’action communautaire du Grand Lévis présents près de l’ancienne gare fluviale de Lévis ont utilisé à plusieurs reprises leurs sifflets pendant la manifestation. Avec ce moyen de pression, ils désiraient «se faire entendre» par le gouvernement caquiste «qui désengage l’État face à l’action communautaire».
Concrètement, les groupes d’action communautaire québécois demandent à ce que le gouvernement provincial reconnaisse leur autonomie, qu’il dépose sa nouvelle politique de reconnaissance de l’action communautaire qu’ils «attendent depuis 15 ans», un financement plus substantiel à la mission des organismes ainsi que davantage d’investissements pour assurer le filet social des plus démunis.
Au niveau des sommes demandées au gouvernement pour ses demandes, les groupes d’action communautaire estiment que Québec devrait investir environ 470 M$. Un «petit investissement» qui rapporterait selon l’une des porte-parole des organismes communautaires présents lors de la manifestation, Naélie Bouchard-Sylvain, la coordonnatrice du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire de Québec et Chaudière-Appalaches.
«On est près des gens, on est capable de répondre aux besoins et nous avons également des missions de transformation sociale pour améliorer la société. Quand on compare ce qu’on demande avec la somme projetée pour le troisième lien ou les millions de dollars que nous perdons en raison de l’évasion fiscale, on voit que c’est un choix politique de ne pas réinvestir dans les organismes communautaires ainsi que de ne pas déposer le plan d’action. C’est vraiment un manque d’engagement politique.»
Notons que les organismes d’ailleurs en Chaudière-Appalaches ont également profité des derniers jours pour poser des actions dans leur secteur respectif afin de faire connaître leurs revendications.