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Nouvelle action de mobilisation des groupes communautaires

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Des représentants d’organismes communautaires ont apposé des affiches à l’entrée du bureau du député de Lévis, François Paradis. Photo : Courtoisie – Naélie Bouchard-Sylvain

24 févr. 2022 01:43

Insatisfaits face à l’inaction du gouvernement provincial face à ses demandes, plusieurs dizaines d’organismes communautaires de la Chaudière-Appalaches ont pris part à une journée de grève, le 24 février. Avant de participer à une manifestation de la coalition Engagez-vous pour le communautaire devant l’Assemblée nationale du Québec, des représentants d’organismes communautaires de la région ont posé un geste d’éclat devant le bureau du député de Lévis, François Paradis.

Pour illustrer leur mécontentement, ces derniers ont apposé des affiches de l’initiative Cartons rouges pour la CAQ, une campagne de visibilité d’Engagez-vous pour le communautaire, sur la porte du bureau de l’élu qui est également le président de l’Assemblée nationale.

«Nous, on est allés afficher directement au bureau du député caquiste François Paradis! On veut s’assurer qu’il entende nos revendications et qu’on cesse, au gouvernement, de nous prendre pour des bouche-trous! Le filet social craque de partout, les besoins explosent, le communautaire est à bout de souffle», a expliqué Naélie Bouchard-Sylvain, du Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches (RÉPAC 03-12).

Ces actions du RÉPAC 03-12 s’inscrivent dans une série d’actions menées par les membres de la coalition Engagez-vous pour le communautaire au cours de la semaine du 20 février.

Argent et reconnaissance demandés

Par ces dernières, les quelque 1 200 organismes réunis au sein d’Engagez-vous pour le communautaire veulent rappeler qu’ils réclament depuis plusieurs mois un rehaussement de leur financement. Ils estiment que le gouvernement provincial devrait injecter 460 M$ par année pour «financer adéquatement la réalisation de leur mission».

De plus, les organisations souhaitent un «réinvestissement dans le filet social», une reconnaissance de l’autonomie des groupes et le dépôt d’un nouveau plan d’action gouvernemental en matière d’action communautaire. Le plan d’action actuellement en vigueur date de plus de 15 ans. Avec la réalisation de ces demandes, la coalition croit que le tout permettrait d’atténuer les effets pervers de la pandémie sur leurs activités.

«On le voit dans nos groupes, les équipes de travail sont encore plus fatiguées, les files d’attente pour avoir accès à nos services ont doublé, on est contraint de faire des choix déchirants faute d’un meilleur soutien financier. On pallie pour des décennies de coupures dans les services publics. Disons que tout cela nous éloigne de nos missions de transformation sociale», a illustré Bernadette Boisvert, de l’Association de défense des droits sociaux de la Rive-Sud.

«Les femmes font partie des groupes les plus touchés lors de crises sanitaires, économiques et sociales. En plus de soutenir les femmes, il faudra fournir un effort collectif pour se le rappeler afin de mieux prévenir les impacts qu’elles pourraient subir à nouveau lors d’une prochaine crise, peu importe sa nature», a renchéri pour sa part Karine Drolet, directrice générale du Regroupement des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA).

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