Si la pandémie a affecté plusieurs entreprises de la région, la crise sanitaire n’a pas freiné la croissance de Transit. Le distributeur de pièces automobiles de Lauzon a connu en 2021 la meilleure année de son histoire et l’entreprise lévisienne entend bien continuer sa croissance.
«Nous nous sommes très bien tirés d’affaire en 2021 et le contexte pandémique nous a avantagés, contrairement à d’autres entreprises. En raison de la pénurie de véhicules neufs, les gens conservent leur véhicule et ils n’ont pas le choix de le réparer. Les consommateurs achètent donc davantage de pièces automobiles, ce qui explique en partie notre excellente performance l’an dernier», a d’emblée expliqué Stéphan Guay, le président de Transit, lors d’une entrevue avec le Journal.
En plus d’avoir connu d’excellentes ventes, l’année 2021 a permis à l’entreprise lévisienne de procéder à une importante acquisition afin de diversifier son catalogue. Transit a acheté, en mars 2021, Unitool, un important manufacturier et distributeur d’outils basé à Montréal.
«Cela fait un an qu’Unitool a joint notre famille et nous sommes bien contents de la transaction. Ça va bien. Cette acquisition nous a permis d’ajouter une gamme de produits que nous n’offrions pas auparavant, d’une marque bien connue. Tout le monde a un outil Unitool dans le fond de son coffre d’outils», a partagé le président de l’entreprise qui a un budget annuel d’un peu plus de 60 M$.
Continuer sur le bon chemin
Si Transit prévoit qu’uniquement au niveau organique elle enregistrera une augmentation de 10 % de ses ventes auprès des détaillants qui lui font confiance au Canada, l’entreprise lévisienne veut poursuivre sur sa bonne lancée. Et pour augmenter ses ventes cette année, le distributeur de pièces automobiles de Lauzon a récemment décidé d’attaquer le marché de la vente en ligne aux États-Unis, en s’implantant sur les plateformes Amazon et eBay.
«Le marché Web aux États-Unis pour les pièces automobiles est un marché de 70 G$. Et le taux de croissance de ce marché est de 16 % par année au cours des prochaines années. On voulait donc être proactifs et éviter de regarder passer le train. Nous avons connu un beau départ. Comme nous sommes également le manufacturier de la très grande majorité des pièces que nous distribuons, nous pouvons nous attaquer à ce marché. Si nous n’étions pas le manufacturier de 95 % de nos produits, nous n’aurions jamais pu nous attaquer à ce lucratif marché», a souligné Stéphan Guay.
De précieuses ressources à conserver
Rappelons que pour faire face à la croissance de ses activités, Transit a également agrandi au cours des deux dernières années ses installations dans le parc industriel de Lauzon, faisant passer sa superficie de 50 000 à 150 000 pieds carrés. Pour concrétiser ce projet, l’entreprise a investi 14 M$.
Le quart de la nouvelle surface est réservé au projet d’automatisation et de robotisation de l’entreprise, ce qui nécessite un investissement de 8 M$ de la part de Transit. Projet en cours afin d’améliorer l’efficacité et la compétitivité du distributeur, la robotisation fait également partie des efforts dernièrement consentis par Transit afin de conserver les quelque 80 employés de ses installations de Lauzon en rendant leur travail moins physique.
Accès aux services d’un mécanicien aux installations de Lauzon pendant leur journée de travail, espaces communs plus conviviaux ainsi que généreuses augmentations de salaire ont aussi été déployés par Transit afin d’inciter ses travailleurs à demeurer chez elle.
«Pour faire face à la croissance, nous avons embauché de nouvelles ressources, mais nous avons également mis en place une stratégie de rétention du personnel. La compétition est forte en Chaudière-Appalaches pour dénicher des talents. En mai 2021, on sentait qu’il fallait qu’on fasse quelque chose pour ne pas suivre la parade, mais la mener. On a donné de grosses augmentations, qui correspondaient à plus ou moins 10 %, surtout pour les travailleurs de l’entrepôt. Ça nous aide pour la rétention. C’est important pour moi de devancer les coups. Donc, au début de 2022, quand on a vu que l’inflation prenait des proportions importantes, nous avons consenti une augmentation générale de 5 % en février. Ce sont des décisions extrêmement coûteuses, mais je le vois plutôt comme un investissement. C’est beaucoup plus coûteux perdre deux ou trois employés qui possèdent de l’expérience», a conclu Stéphan Guay.