2022 marque un important cap pour L’intimiste, le restaurant gastronomique établi dans le Vieux-Lévis. Cette année, l’établissement situé sur l’avenue Bégin célèbre en effet son 25e anniversaire.
«Je suis fier d’avoir atteint ce cap. Dans l’industrie de la restauration, on ne voit pas beaucoup d’établissements qui se rendent jusqu’au 25e anniversaire. Alors, je suis très heureux d’être ouvert depuis 25 ans et que mon restaurant soit désormais une adresse bien appréciée des Lévisiens», a d’emblée partagé Martin Patry, le propriétaire de L’intimiste, lors d’une entrevue avec le Journal le 11 octobre.
C’est à l’âge de 21 ans, en 1997, que le Lévisien a décidé de fonder son propre restaurant. Issu d’une famille d’entrepreneurs et après être tombé en amour avec le milieu de la restauration en y oeuvrant pendant ses études, Martin Patry a alors rouvert le restaurant L’intimiste, un établissement ayant pignon sur rue de 1984 à 1991 de l’autre côté de l’avenue Bégin et dont l’un des propriétaires était l’un de ses oncles.
Pour ce faire, il s’est associé avec quatre autres de ses proches et il a acquis le bâtiment qu’occupe actuellement une partie de l’établissement, sous le coup alors d’une reprise de finance.
Si les premières années ont été difficiles pour le restaurant de style français du Vieux-Lévis, particulièrement lors des mois d’hiver, L’intimiste a rapidement pris de l’expansion. En 2003, Martin Patry a notamment acquis le local adjacent de l’institution pour créer L’intimiste Lounge, ce qui a permis d’intégrer des plats de type bistro comme des tartares et des pâtes.
«À nos débuts, il n’y avait pas grand-chose semblable à ce que nous offrions à Lévis. Dès que les gens de la région voulaient manger des plats gastronomiques, ils traversaient tout de suite à Québec. Ça n’a donc pas été facile, mais on a fait notre place. Notre clientèle est très fidèle et L’intimiste est désormais une destination à Lévis. C’est notamment plaisant de se faire dire par des clients qu’ils ne sont plus obligés de traverser à Québec pour bien manger», a illustré M. Patry.
Protéger les acquis
Améliorant ses succès année après année, L’intimiste a toutefois fait face à un choc il y a deux ans avec la pandémie de COVID-19. La crise sanitaire a freiné dans son élan l’établissement du Vieux-Lévis qui commence à peine à se remettre des conséquences de cette dernière.
«En 2020, on s’en allait vers notre plus belle année financière de l’histoire de L’intimiste, mais la pandémie a empêché le tout. Ce qui nous frappe le plus maintenant, c’est la pénurie de main-d’oeuvre. En raison des fermetures successives décrétées par le gouvernement dans notre industrie, plusieurs personnes ont décidé de quitter la restauration. Chez moi, j’ai quatre cuisiniers qui évoluent désormais dans d’autres domaines professionnels. J’ai donc dû retourner en cuisine et on n’est désormais ouvert que trois soirs par semaine», a partagé Martin Patry, qui a vu son équipe fondre de 24 à 10 employés depuis la crise sanitaire.
Si le sentiment de repartir de presque de zéro est bien présent chez le propriétaire de L’intimiste, Martin Patry ne ménage cependant pas ses efforts pour augmenter ses heures d’ouverture en recrutant de nouvelles ressources, notamment pour offrir ses services lors de certains dîners. Conscient que son établissement ne pourra retrouver ses heures d’ouverture d’avant la pandémie, il veut cependant reconstruire une base solide pour que son adresse demeure ouverte.
«Ce que je souhaite pour les prochaines années, c’est que L’intimiste perdure dans le paysage lévisien et que d’autres puissent prendre ma relève lorsque je déciderai de quitter la barre. C’est l’une des raisons pourquoi je n’ai pas mis la clé à la porte de mon restaurant malgré les embûches traversées au cours des dernières années. Mon rêve, c’est que L’intimiste demeure ouvert après mon départ et continue d’être une destination aimée des Lévisiens», a conclu Martin Patry.