Le ministre de l'Économie du Québec, Pierre Fitzgibbon, a dévoilé, le 8 septembre, qu'il a déposé une demande à la Régie de l'énergie pour qu'elle se penche sur les marges de commercialisation prélevées au détail par les différentes stations-service de la grande région de Québec.
Selon la Régie de l'énergie du Québec, en 2022, la marge moyenne prélevée au détail était de 13,4 cents/litre dans la Capitale-Nationale et de 13,5 cents/litre en Chaudière-Appalaches, contrairement à 10,4 cents/litre dans l'ensemble du Québec. De janvier à juin 2023, la marge moyenne prélevée au détail était de 15,2 cents/litre dans la Capitale-Nationale et de 13,9 cents/litre en Chaudière-Appalaches, contrairement à 9,7 cents/litre dans l'ensemble du Québec.
«Je trouve que la variation des prix entre cette année et les précédentes est préoccupante. On a aussi comparé les marges à Québec et en Chaudière-Appalaches avec celles des autres régions, et l'écart est important. Je veux que la Régie fasse la lumière sur ces chiffres», a expliqué M. Fitzgibbon, pour justifier sa demande.
Plus précisément, le ministre de l'Économie veut obtenir l'avis de l'organisme sur les écarts de prix entre la région de la Capitale-Nationale et les autres régions du Québec. Il souhaite que, consécutivement à cette première analyse, la région de la Chaudière-Appalaches fasse aussi l'objet d'un avis.
Par ailleurs, Pierre Fitzgibbon a demandé à la Régie de l'énergie que tout écart significatif observé dans ses analyses pour d'autres régions soit aussi documenté. «Préoccupé par la situation», le ministre requiert une «étude détaillée des différents facteurs pouvant expliquer les variations».
Dans le cadre de son analyse, la Régie de l'énergie devra aussi proposer au ministre des pistes de solution «pour faciliter l'accès, pour les consommateurs québécois, à une information de qualité sur les fluctuations des prix des produits pétroliers et de leurs composantes».