Depuis la mi-mars, les propriétaires de La Barricade, Johanne Carrier et Claude Dubé, ont profité des fermetures imposées par Québec en raison de la pandémie afin de réaliser des travaux majeurs. Grâce au chantier, le couple veut redonner une beauté à l’établissement licencié bien connu du Vieux-Lévis, à l’aube des célébrations de son cinquantième anniversaire en 2022.
«Lorsque le gouvernement a imposé la fermeture des bars à la mi-mars, on voulait profiter de l’occasion pour repeinturer les murs. Toutefois, en commençant à démancher des affaires et ne sachant pas combien de temps la fermeture allait durer, on a décidé d’aller de l’avant avec un projet d’ensemble. On avait déjà donné un contrat à un architecte à la fin de 2019 en vue de refaire l’arrière du bâtiment. Ça faisait des années que nous voulions rénover La Barricade, mais vu le succès, on ne voulait pas fermer le bar pendant plusieurs mois afin de réaliser les travaux. La pandémie nous a donné cette occasion», expliquent Johanne Carrier et Claude Dubé, propriétaires de l’institution lévisienne depuis 21 ans.
Fort de son expertise dans le domaine de la construction à titre d’entrepreneur général, Claude Dubé, avec l’aide de sa conjointe, a donc décidé d’enlever tous les murs et les planchers pour avoir accès aux murs de pierre et de bois ainsi qu’à la structure de bois et au plancher de béton de l’édifice de deux étages et demi.
Une opération nécessaire afin de réaliser les nombreux travaux devant être faits pour que l’édifice soit conforme aux règles de la Régie du bâtiment du Québec. La première partie du bâtiment de style victorien a été construit en 1846, avant qu’une autre partie soit ajoutée vers 1852.
Depuis le début des travaux, Claude Dubé et sa conjointe, avec l’aide de travailleurs spécialisés lorsque nécessaire, ont notamment dû installer une poutre d’acier centrale pour s’assurer de la solidité de la structure. Au cours des prochains mois, les propriétaires de La Barricade travailleront dans la partie arrière au niveau du rez-de-chaussée. Avec la démolition de cette section et des travaux de creusage, Johanne Carrier et Claude Dubé pourront ainsi agrandir leur établissement.
Bonifier l’expérience sans changer l’âme de l’établissement
Pour arriver à cette fin, les travaux permettront également de réaménager l’étage et demi situé au-dessus du rez-de-chaussée, qui accueillait jusqu’en mars l’établissement licencié. À la fin des travaux, cette partie, qui a accueilli pendant plusieurs années un logement, sera constituée d’une mezzanine où les clients pourront boire leur consommation, des toilettes, d’un bureau pour Mme Carrier, de la réserve de l’établissement et de l’accès à un escalier d’urgence et à un autre escalier permettant d’accéder au rez-de-chaussée.
Quant à cette partie, la rénovation et les travaux dans la partie arrière permettront d’installer un plancher chauffant au glycol, d’ériger une toilette adaptée et de déplacer le comptoir du côté gauche au côté droit de cet étage. Puisque cet espace occupera davantage de place, davantage de lignes de bières pourraient être disponibles afin de bonifier l’offre de bières.
En déménageant le comptoir, une scène permanente pourra être installée à la gauche du rez-de-chaussée. Un outil qui pourra être encore utilisé pour les différents spectacles offerts aux clients. Toujours au niveau ludique, une salle de jeux sera ajoutée dans la section arrière. Avec cet agrandissement, la capacité de l’établissement passera d’un peu plus de 70 places à plus de de 150 places. Toutefois, cette bonification des installations de La Barricade ne changera pas l’âme du bar, selon ses propriétaires.
«On veut diversifier notre clientèle. Par exemple, lors des soirées d’improvisation, les personnes qui veulent jouer au baby foot pourront demeurer dans le bar sans se faire déranger. Par contre, ce qui est important pour nous malgré les changements, c’est de ne pas perdre le cachet ni l’ambiance de La Barricade. On veut simplement redonner une beauté à une dame», illustre Claude Dubé, sur les motivations derrière les travaux.