Les 270 travailleurs de Veolia nettoyage industriel au Québec ont débrayé le 22 mars afin de déplorer l'état des négociations avec leur employeur. Pour ce faire, les membres de la section locale 1791 du syndicat des Teamsters chez Veolia ont érigé des lignes de piquetage pour 24 heures devant toutes les places d’affaires de la compagnie au Québec, dont celle de Lévis située sur la rue de l'Etchemin.
Par cette action, le syndicat veut exprimer son désaccord en rapport avec les offres patronales «insultantes et incomplètes» déposées devant un conciliateur le 18 mars dernier. Notons que 98 % des membres de la section locale 1791 qui ont participé à un vote il y a quelques semaines ont donné un mandat de grève à leur comité de négociations.
«Avec un mandat de grève très fort qui a été donné par les membres à leur syndicat, l’employeur aurait tout intérêt à retourner négocier sérieusement, a déclaré le président canadien des Teamsters, François Laporte. Ces hommes et ces femmes méritent mieux que ce qui leur a été proposé, surtout compte tenu du fait que leur boulot est exigeant physiquement, parfois même dangereux.»
«Il nous apparaît que l’employeur veut modifier la semaine de travail de manière à désavantager les salariés, a renchéri le président de la section locale 1791, Chris Ashford. Les reculs qu’ils subissent sur les clauses normatives et salariales sont inacceptables.»
Par «cette journée d’étude» d’une durée de 24 heures, le syndicat veut lancer un avertissement aux dirigeants de Veolia. S'il n'y a pas d'avancée à la table des négociations, le groupe menace Veolia de déclencher une grève générale illimitée, «à tout moment au cours des prochaines semaines».
Rappelons finalement que Veolia est une entreprise européenne qui offre notamment des services de pompage, de nettoyage de réservoirs et de décontamination chimique au Québec et ailleurs dans le monde.