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Martin Carpentier : la SQ ne baisse pas les bras

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Le travail sur le terrain n’est qu’un aspect de l’enquête visant à retrouver Martin Carpentier. CRÉDIT : MÉLANIE LABRECQUE

20 juil. 2020 07:05

Même si elle a suspendu son travail sur le terrain, la Sûreté du Québec (SQ) poursuit activement son enquête pour retrouver Martin Carpentier. Le Lévisien de 44 ans est l'un des hommes les plus recherchés au Québec depuis la découverte des corps de ses filles de 6 et 11 ans, le 11 juillet, dans un boisé de Saint-Apollinaire.

Par  Mélanie Labrecque - collaboration spéciale

«On considère, avec tout ce qui a été déployé dans le secteur de Saint-Apollinaire, Saint-Agapit et Laurier-Station, que tout ce qui pouvait être fait comme recherche a été fait. Ce sont 720 propriétés qui ont été fouillées par les policiers. En matière de recherches terrestres, on pense avoir fait le tour», a indiqué le directeur des communications de la Sûreté du Québec, Guy Lapointe, pour expliquer ce changement majeur dans la stratégie d’enquête.

La Sûreté du Québec a annoncé, le 18 juillet, avoir suspendu ses activités sur le terrain. Au plus fort des opérations, plus de 80 policiers participaient à la traque pour retrouver Martin Carpentier.

Guy Lapointe ajoute que le travail sur le terrain n’est qu’une seule branche de l’enquête. Parallèlement aux recherches, les quelque 1 000 informations transmises par le public ont été validées, analysées et vérifiées par les enquêteurs qui ont pu rencontrer des témoins ou obtenir des enregistrements de caméra de surveillance, a-t-il rappelé.

«Nous prenons du recul. On revoit l’ensemble de l’information qu’on a reçu. Tous les jours, on analyse nos façons de faire. […] Maintenant, s’il y a d’autres informations qui nous parviennent, c’est certain qu’on va redéployer les effectifs nécessaires», a assuré M. Lapointe.

Différentes avenues

La SQ étudie actuellement trois principales hypothèses dans l’affaire Carpentier. La première, c’est qu’il se trouve toujours dans la région, mais très affaibli puisqu’il n’a pas les ressources nécessaires pour assurer sa survie. La seconde, c’est qu’il soit décédé et la dernière, c’est qu’il a peut-être réussi à quitter la région. «On travaille ces trois hypothèses de front», a spécifié M. Lapointe.

C’est pour cette raison que la SQ en appelle encore à la vigilance des citoyens. «Il faut se rappeler que c’est un individu dont les traits du visage ont dû changer. On peut penser que sa barbe a poussé. On peut croire qu’il a peut-être essayé de modifier son apparence, il a certainement perdu du poids. […] Nous préférons recevoir une information qui ne s’avèrera pas qu’une information qui pourrait permettre de le localiser, mais qu’un citoyen ne nous a pas transmise de peur de nous déranger.»

Martin Carpentier mesure 1,78 m (5 pieds 10 pouces), a les cheveux bruns clairsemés, les yeux bruns et peut porter des lunettes. Au moment de sa disparition, il pesait 59 kg (130 livres) et portait un chandail à manches courtes gris.

«On ne connait pas les intentions de cette personne-là. Clairement, c’est une personne qui est en détresse et qui a un comportement qui est hors norme. On demande aux gens de ne pas essayer de l’appréhender, de ne pas tenter d’engager la conversation avec lui et de communiquer avec le 911 ou le *4141», a recommandé M. Lapointe.

Les policiers affectés au dossier ne baisseront pas les bras, a assuré M. Lapointe, et travailleront jusqu’à ce qu’ils puissent clore l’enquête. «Beaucoup de nos policiers sont des pères et des mères de famille. Dans ce genre de dossier là, il y a toujours une motivation supplémentaire.»

La SQ reçoit encore plusieurs informations de la part du public qu’elle continue de valider avec «les mêmes efforts et la même énergie» qu’au début, a conclu Guy Lapointe.

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