Alors qu’ils débrayaient toute la journée du 14 novembre devant le siège social de la Société de transport de Lévis (STLévis), une délégation composée de chauffeurs de la STLévis et membres du Syndicat des chauffeurs de la Rive-Sud s’est dirigée vers l’hôtel de ville de Lévis en fin de journée afin d’être entendue par le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, et les élus.
«C’est un coup de semonce. Nos chauffeurs étaient en grève, mais c’était une journée pédagogique. On comprend que des citoyens et citoyennes ont pu trouver ça dommage, on a tenté de réduire les impacts. Aujourd’hui, ce qu’il fallait démontrer au maire et à ceux qui négocient, c’est que les chauffeurs et chauffeuses sont sérieux et sérieuses et ils veulent être pris au sérieux», a partagé Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec et de la Chaudière-Appalaches (CSN).
Rappelons que les revendications principales du syndicat concernent la permanence pour tous et la fin de la sous-traitance afin de garantir à tous les chauffeurs un horaire à temps complet. Ainsi, les chauffeurs de la STLévis ont tenu cette journée de grève.
«Dans un contexte de pénurie et de rétention de la main-d’œuvre, l’employeur doit comprendre qu’aujourd’hui, un chauffeur d’autobus ne peut pas rester à statut précaire, ce n’est pas possible», a soutenu Mme Poirier en ajoutant que les négociations reprendront le 15 novembre et que leur partie sera de retour à la table.
La représentante du conseil central a aussi fait le parallèle avec les chauffeurs qui travaillent sur la Rive-Nord en soulignant qu’«aucun chauffeur de la Rive-Nord ne travaille pas à temps complet» et qu’«à travail égal, on souhaite un statut égal».
«Il faut comprendre que c’est une première journée de grève, mais que si on n’obtient pas de mandats, il y en aura d’autres», a-t-elle assuré.
La STLévis souhaite «un dénouement heureux»
Interpellé à ce sujet en marge du conseil municipal, M. Lehouillier a réitéré sa confiance en la STLévis.
«Je fais entièrement confiance au comité de négociations. Les négociations sont loin d’être terminées dans ce dossier, on invite donc la partie syndicale à se joindre au comité de négociations et les poursuivre», a-t-il expliqué.
De son côté, Michel Patry, vice-président de la STLévis, a soutenu que l’organisation tiendra mordicus à la capacité de payer des contribuables et souhaite que les syndiqués ne prennent pas en otage les usagers.
«Nous sommes désolés de la journée de grève, d’autant plus qu’il y a eu des séances de médiation la semaine dernière. Il y en a encore demain (15 novembre) et jeudi (17 novembre), on comprend difficilement ce qu’est l’idée de faire une journée de grève. Est-ce que c’est pour mobiliser les troupes syndicales? Nous n’en avons aucune idée. […] On espère arriver à un dénouement heureux (pour les deux parties)», a conclu M. Patry.