Éducatrice spécialisée depuis quelques années, la Lévisienne Caroline Vallières lancera bientôt son projet de rêve. Grâce à un partenariat noué avec la Ferme Origine de Pintendre, elle ouvrira cet été les portes de son entreprise qui offrira des services d’accompagnement spécialisé dans la nature : Bottes et sabots.
Décrocheuse à l’âge de 16 ans, Caroline Vallières a eu des problèmes de consommation avant de reprendre sa vie en main. Après avoir été esthéticienne à son compte pendant quelques années, la Lévisienne a décidé d’obtenir sa technique en éducation spécialisée, ce qu’elle a réussi en 2020. Avec ses quelques expériences dans ce domaine, Caroline Vallières a constaté qu’il y avait de la place pour des services d’accompagnement misant sur une approche différente.
«J’ai pu voir que pour certains aspects, il y avait des lacunes et que certains services offerts ne répondent pas à certains besoins des gens. Je me suis donc inscrit l’automne dernier au programme Lancement d’entreprise du Centre de formation professionnelle Gabriel-Rousseau en vue de bâtir mon projet», se rappelle l’éducatrice spécialisée et femme d’affaires.
Forte de son étude de marché, Caroline Vallières s’est ensuite mise à la recherche d’un lieu qui lui permettrait d’utiliser l’approche qu’elle veut privilégier dans le cadre des activités de Bottes et sabots, l’intervention en contexte de nature et d’aventure (INA).
«C’est important pour moi de bâtir un projet solide parce que je veux bâtir un projet de vie avec Bottes et sabots. Après quelques recherches, j’ai pu rencontrer Renée Lortie, la copropriétaire de la Ferme Origine. Sa fille de 24 ans est autiste et elle a déjà pu constater les effets positifs chez elle des activités de la ferme», a expliqué Mme Vallières.
Une nature thérapeutique
Grâce au partenariat noué avec la Ferme Origine, Caroline Vallières pourra offrir les différentes activités de Bottes et sabots sur ce site. Avec des randonnées, des activités de la ferme (récolte des œufs, soin des animaux, etc.) et du yoga adapté, l’éducatrice spécialisée veut contribuer à l’amélioration du bien-être général des personnes dans les sphères physique, émotive et psychologique.
Par son offre de services, Caroline Vallières veut autant aider les personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale, comme l’anxiété et la dépression, les personnes aux prises avec certains troubles, comme l’autisme et le syndrome de Gilles de la Tourette, et les personnes qui désirent améliorer certains aspects de leur comportement, soit la gestion du stress ou les capacités d’adaptation.
«Je voulais offrir quelque chose de ludique et une approche différente d’intervention. L’institutionnel comble un besoin, mais je veux amener autre chose. Je crois beaucoup à l’INA. Être à l’extérieur amène une toute autre dynamique à l’intervention plutôt que celle notamment qui mise beaucoup sur les outils technologiques», a indiqué Mme Vallières.
À la recherche de soutien
Si elle a entamé des démarches de financement auprès d’institutions financières, Caroline Vallières a également lancé une campagne de sociofinancement, par l’entremise de la plateforme de La Ruche, afin de démontrer l’intérêt de la population envers son projet aux institutions financières ainsi qu’amasser des sous pour concrétiser certains investissements qu’elle désire réaliser.
Si elle atteint son objectif de 10 000 $, Caroline Vallières aimerait acquérir une yourte Snoezelen, un équipement qui propose «des expériences sensorielles variées, dans une atmosphère de confiance et de détente, favorisant la stimulation des sens primaires». De plus, les sommes accordées par le public serviront à acquérir les vêtements de protection qui seront utilisés par les personnes accompagnées par Caroline Vallières.
Les personnes intéressées à participer à la campagne de sociofinancement de Bottes et sabots, en cours du 4 mai au 15 juin, peuvent visiter le laruchequebec.com/bottesetsabots.