Rappelons d'emblée que Gilberte Gosselin a été admise à l'urgence de l'Hôtel-Dieu de Lévis, le 21 février dernier, à la suite d'une fracture de la hanche. Selon ce qu'ont partagé des proches de l'octogénaire dans le Journal de Québec, son état s'est ensuite détérioré et elle s'est trouvée en fin de vie, ce qui a empêché une opération à la hanche.

Comme Mme Gosselin se trouvait dans le corridor de l'urgence, une demande aurait été faite pour qu’elle soit transférée dans une chambre pour qu’elle puisse vivre ses derniers moments dans plus d’intimité avec ses proches.

Cependant, Gilberte Gosselin n’aurait été transférée que dans d’autres secteurs de l’urgence, munis de rideaux. De plus, elle aurait été nettoyée d’une selle qu’après plusieurs heures et aucune nourriture ou boisson ne lui aurait été offert pendant une bonne partie de son séjour à l’hôpital, ont soutenu ses proches dans l’article du Journal de Québec.

Dans le document transmis aux médias pour réagir à cette nouvelle, l'AQDR Lévis-Rive-Sud déplore cette «situation intolérable». Du même souffle, l'organisation estime que l'un des éléments de contexte avancé par le Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) en réaction à la sortie médiatique des proches de Gilberte Gosselin, la grande affluence à l'Hôtel-Dieu de Lévis à ce moment et l'état critique de plusieurs patients, n'est pas «une réponse acceptable face à ce drame qui aurait pu sans doute être évité».

Si l'AQDR Lévis-Rive-Sud se réjouit que le ministre de la Santé ait demandé des explications au CISSS-CA, que le service de gestion des risques et le commissaire aux plaintes du CISSS-CA enquêtent à l’interne et que le bureau du coroner ait déclenché une enquête sur le décès de Gilberte Gosselin, l'organisme lévisien «espère que des actions concrètes dérouleront pour éliminer ce genre de situation».

Du même souffle, l'AQDR Lévis-Rive-Sud encourage la famille de l'octogénaire, ainsi que toute autre personne insatisfaite par la qualité des services de santé», à interpeller le Centre d’assistance et d’accompagnement aux plaintes (CAAP) de Chaudière-Appalaches «afin d’avoir le soutien et le suivi nécessaires au processus de plainte». «Pour de meilleurs services et de soins de santé, il est indispensable d’agir et de parler», a conclu l'AQDR Lévis-Rive-Sud.