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Les leaders religieux dénoncent les nouvelles restrictions imposées par Québec

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CRÉDIT : GILLES BOUTIN - ARCHIVES

21 sept. 2020 03:23

La Table interreligieuse de concertation, une instance qui regroupe des représentants de l'Église catholique, de l’Église anglicane, des Églises évangéliques, de différentes traditions juives et de différentes mosquées, a déploré, le 21 septembre, que le gouvernement provincial ait imposé que le nombre de fidèles présents lors des cérémonies soit plus restreint.

Rappelons qu'hier, le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, a annoncé une nouvelle restriction qui s’applique à l’entièreté de la province lors d'une conférence de presse pour confirmer que la Chaudière-Appalaches, l'agglomération de Québec et Montréal sont désormais au palier alerte (zone orange). En effet, les regroupements dans les salles louées, les lieux de culte, les événements festifs ou les mariages auront un maximum d’individus permis dans les zones vertes et jaunes de 50 au lieu de 250 et il passe à 25 dans les zones oranges.

Après avoir souligné qu'ils ont mis en place des mesures «dépassant les exigences gouvernementales» pour freiner la propagation de la COVID-19, les leaders religieux ont déploré l'absence de dialogue entre eux et le gouvernement du Québec pour établir un «dialogue franc et ouvert» afin de trouver une solution pour permettre la pratique religieuse pour le plus grand nombre sans provoquer des éclosions de COVID-19.

«Le ministre de la Santé a annoncé dimanche après-midi une série de mesures plus strictes visant à protéger la population de la COVID-19. Toutefois, le manque de dialogue que nous dénonçons fait en sorte que le gouvernement place encore une fois dans la même catégorie les lieux de culte et les bars. À l’évidence, les rassemblements dans les lieux de culte sont en vérité assimilables à ceux qui ont lieu dans les cinémas et les salles de spectacle, selon les critères mêmes du gouvernement», a argué Mgr Christian Rodembourg, évêque de Saint-Hyacinthe, au nom de la Table interreligieuse de concertation.

Par conséquent, l'instance exige des autorités gouvernementales qu’elles reclassifient dès aujourd’hui les lieux de culte dans la catégorie des salles de spectacles, des cinémas et des théâtres.

Cela permettrait aux lieux de culte de continuer à accueillir jusqu’à 250 personnes au lieu d’être limité à 25 ou à 50. Du même souffle, Mgr Rodembourg a également demandé qu'un canal de communication «franc et ouvert» soit instauré entre les leaders religieux de la province et les autorités gouvernementales.

«Nous ne demandons pas un privilège. Nous nous présentons comme des partenaires et souhaitons simplement être considérés justement par le gouvernement. Nous, leaders religieux membres de la Table interreligieuse du Québec, tenons à rappeler que nous aspirons à un dialogue ouvert avec les autorités gouvernementales. Nous espérons sincèrement que la présente demande sera suffisante pour faire valoir nos droits et recevoir du gouvernement la reconnaissance qui est due aux citoyens qui pratiquent leur religion en tout respect des règles sanitaires», a conclu l'évêque de Saint-Hyacinthe.

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