Par Nathalie St-Pierre
n.stpierre@journaldelevis.comQuant on lui demande d'où lui est venue l'inspiration pour les 15 nouvelles de son tout dernier livre, Éric Simard parle de contraintes. « Je pense que j'ai besoin de me donner des contraintes pour écrire. C'est un défi, mais aussi un moteur créatif », explique-t-il. Cette fois-ci, il s'est imposé comme contraintes des verbes qui sont devenus le thème central de chacune des nouvelles. Le produit fini est un recueil qui marque les grandes étapes d'une vie. De vivre à mourir en passant entre autres par mentir, haïr et aimer, Éric Simard transporte le lecteur dans son monde.
Être est le troisième livre d'Éric Simard. Les deux premiers étaient des romans... avec chacun leur propre contrainte. Le virage vers la nouvelle allait de soi pour l'auteur. « Je pense que j'ai un style d'écriture qui cadre plus avec la nouvelle. Mon style est plutôt concis », explique-t-il.
Éric Simard a toujours voulu devenir écrivain. Bien qu'il ne pratique pas son métier à temps plein, il baigne dans le monde littéraire depuis plusieurs années. « C'est le premier métier que j'ai voulu faire. Quand j'ai appris à écrire, j'aimais le geste. Je remplissais des pages de mots, souvent le même », confie-t-il en ajoutant qu'il est important pour lui que le premier jet de ses livres soit fait avec papier et crayon en main. « J'aime le bruit du crayon, le contact avec le papier, c'est plus personnel », ajoute l'auteur.
L'auteur a déjà en tête un autre projet. Plus qu'en tête en fait puisqu'une partie du travail est déjà couchée sur papier. Mais la prochaine parution ne devrait pas voir le jour avant deux ans. « Je suis un lent. Dans le lièvre et la tortue, je suis la tortue », avoue-t-il candidement. Chose certaine, c'est que dans la tête d'Éric Simard, les projets mijotent continuellement. Bien qu'un prochain livre soit déjà en cours d'exécution, une autre idée trotte dans sa tête. Parions que les mordus de lecture n'ont pas fini de se régaler de ses œuvres!
CRÉDIT PHOTO : Adeline Corrèze