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Ono Cannabis

L’industrie du cannabis se porte bien à Lévis

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L’usine d’Ono Cannabis, située dans le parc industriel Bernières à Saint-Nicolas, fonctionne à plein régime. Photos : Henri Paquette

28 mai 2024 09:00

Ono Cannabis, producteur de cannabis établi depuis 2021 à Saint-Nicolas, est un acteur clé de la région dans la production de cette plante à des fins médicales et récréatives. L’avenir semble prometteur pour cette entreprise qui veut innover avec ses techniques de culture.

Par Henri Paquette

Pour les cofondateurs d’Ono Cannabis, il ne s’agit pas simplement de faire pousser du cannabis comme n’importe quelle autre plante. En fait, son processus de production passe par plusieurs étapes assez méticuleuses.

Tout commence par la salle d’irrigation, où l’eau utilisée pour faire pousser les plants est traitée en y ajoutant des nutriments qui permettent une meilleure croissance. «C’est un peu le cœur du système sanguin», image William Rousseau, cofondateur de l’entreprise. L’eau traitée est ensuite redistribuée dans les salles de culture.

L’entretien des cultures demande encore plus de minutie. Pour atteindre l’objectif ultime du séchage, la première étape consiste à créer des boutures sur des plantes mères. Une salle est réservée à l’entretien des plantes mères, qui sont une ressource indispensable pour l’entreprise, notamment parce qu’elles produisent en moyenne autour de 50 à 70 boutures chacune. Pour chaque variété de cannabis, c’est environ 20 000 boutures qui sont créées sur une période de deux semaines.

Les boutures récoltées sont ensuite amenées dans une salle appelée la «pouponnière». Les boutures y maturent pendant environ trois semaines, avant d’être transférées dans les salles de floraisons, où elles poursuivent leur croissance sur de petites tours qui utilisent une technique d’arrosage aéroponique.

Contrairement aux méthodes traditionnelles, l’aéroponie exige que les racines des plantes restent à l’air libre pour qu’elles reçoivent directement l’eau vaporisée avec ses nutriments. Cela augmenterait la vitesse de croissance en plus de densifier la production des plants. «On a 294 plantes par tour, une moyenne de 50 tours par salle, donc ça fait beaucoup de plantes», précise M. Rousseau. C’est donc dire que près de 14 700 plantes poussent dans une seule salle.

Après trois mois dans les salles de floraison, les plants sont enfin prêts à être récoltés. Ne reste plus qu’à les faire sécher pendant une dizaine de jours dans une salle sans lumière.

Opportunités et affaires

Ono Cannabis ne cache pas ses ambitions pour la suite des choses.

«On consolide […] notre espace au niveau de la Société québécoise du cannabis (SQDC). Ça reste notre principal client. Évidemment, on veut garder une belle proximité avec le Québec. On a engagé un représentant en Ontario […]. Les autres provinces canadiennes aussi vont suivre au cours des prochains mois, et on a aussi des perspectives à l’international. On est allés chercher des accréditations pour pouvoir exporter. Entre autres, on a des ententes avec l’Allemagne, qui vont débuter au cours de l’été, et l’ensemble de l’Europe en général, partout où le marché médical est permis», décrit Steeven Sirois, autre cofondateur de la compagnie.

Pour répondre à cette demande croissante, Alexandre Blais, directeur marketing, a fait savoir que l’entreprise prévoit aussi s’agrandir. «On a la phase 2. Il y a quatre autres salles qui vont se rajouter dans la prochaine année […]. Donc, il va y avoir neuf salles de floraison en tout», a-t-il précisé.

Des créations d’emploi sont aussi prévues à l’agenda de l’entreprise, qui compte actuellement 42 employés. Ce nombre pourrait doubler d’ici à ce que la phase 2 d’Ono Cannabis soit réalisée, pour atteindre environ 80 employés.

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