mercredi 19 mars 2025
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De durs mois avant une nouvelle année pleine de défis

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Le PDG par intérim du CISSS-CA devra s'attaquer à plusieurs dossiers au cours de la prochaine année. CRÉDIT : ARCHIVES

21 déc. 2020 07:56

Tout comme les autres organisations du genre dans la province, l’année 2020 aura été marquée par la pandémie de COVID-19 au Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA). D’ailleurs, la lutte contre le nouveau coronavirus continuera d’être l’un des dossiers prioritaires sur lesquels devra se pencher en 2021 le président-directeur général par intérim de cette organisation, Patrick Simard.

«La transmission communautaire du virus en Chaudière-Appalaches demeure très préoccupante. Si nous avons vécu des diminutions auparavant, nous faisons face depuis trois semaines à des augmentations de cas. Il y a également beaucoup d’éclosions dans les entreprises et les écoles. Si la principale éclosion est en cours au CHSLD Paul-Gilbert, on a constaté dernièrement une amélioration de la situation dans les milieux de vie et de soins, où se trouvent davantage les personnes vulnérables au coronavirus», a d’emblée partagé M. Simard, lors d’une entrevue téléphonique le 18 décembre.

Ainsi, le PDG par intérim du CISSS-CA a accueilli avec soulagement les mesures mises en place par le gouvernement provincial afin de diminuer les contacts sociaux entre les Québécois pendant le temps des Fêtes. Grâce à ce plan, Patrick Simard estimait donc que son organisation allait pouvoir faire face à l’augmentation des hospitalisations anticipée dans la région en raison de l’augmentation du nombre de nouveaux cas.

«À ce moment-ci, nous sommes en bonne position puisqu’on est en mesure de faire face à cette augmentation éventuelle. À court terme, nous sommes plutôt dans la position de recevoir des malades d’autres régions, comme la Capitale-Nationale, à notre hôpital dédié pour les soins COVID, l’Hôtel-Dieu de Lévis. Nous pouvons déployer un total de 75 places pour les personnes ayant contracté la COVID-19 qui doivent être hospitalisées. Présentement, nous avons 50 places à l’Hôtel-Dieu de Lévis. Si besoin, on peut également déployer 25 places supplémentaires à l’Hôpital de Saint-Georges», a-t-il expliqué.

D’ailleurs, celui qui remplace momentanément Daniel Paré (l’un des responsables de la campagne provinciale de vaccination contre la COVID-19) à la tête du CISSS-CA a tenu à souligner tous les efforts consentis par le personnel de l’organisation en 2020. «Ce fut une année très exigeante pour notre personnel. Je veux saluer la mobilisation et l’adaptabilité de notre personnel. Avec les vaccins qui arrivent, cela nous donne de l’espoir pour la prochaine année», a affirmé Patrick Simard.

Plusieurs enjeux sur la table

La campagne de vaccination qui s’est mise en branle le 21 décembre au Centre Paul-Gilbert de Charny et à l’Hôpital de Saint-Georges sera l’un des gros enjeux sur lequel travaillera le CISSS-CA dans les prochains mois. 

L’organisation devra en effet déployer des sites de vaccination pour permettre à toute la population de la Chaudière-Appalaches d’avoir accès aux doses. Si pour le moment les personnes provenant des groupes priorisés doivent se faire vacciner à Charny et à Saint-Georges puisque le vaccin de Pfizer doit être conservé dans des congélateurs spéciaux, l’arrivée du vaccin de Moderna, qui peut être conservé à des températures habituelles à celles des autres vaccins, permettra d’implanter d’autres sites de vaccination.

Lorsque la situation reviendra à la normale dans les hôpitaux, le CISSS-CA devra s’attaquer aux effets pervers des délestages réalisés afin de s’attaquer à la hausse des hospitalisations provoquées par la COVID-19. «Avec la campagne de vaccination qui va prendre son erre d’aller, nous allons ensuite être capable de rattraper les retards enregistrés dans nos activités régulières. Dès que nous serons sortis de la crise sanitaire, on devra faire des efforts pour atteindre cet objectif», a déclaré M. Simard.

Également, en raison des impacts de la crise sanitaire sur la santé mentale de plusieurs Québécois, le CISSS-CA déploiera des mesures au niveau de la santé psychosociale de la population régionale. Enfin, la pénurie de main-d’oeuvre qui frappe le réseau de la santé fera partie des préoccupations du PDG par intérim de l’organisation.

«La main-d’oeuvre demeure notre enjeu numéro 1. Les besoins sont toujours présents en raison de l’augmentation de la demande pour les services de santé. On va poursuivre nos efforts, qui ont été maintenus pendant la pandémie, à ce chapitre. Au niveau des relations, on espère que le gouvernement provincial conclura également des ententes pour le renouvellement des conventions collectives des travailleurs du réseau de la santé. Au niveau local, nous sommes satisfaits de la belle collaboration établie avec les instances syndicales et nous poursuivrons dans cette veine», a conclu M. Simard.

 

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