Par Marie-Christine Patry
mc.patry@journaldelevis.com« David contre Goliath! Dans le rôle de Goliath : un consortium qui, en 2004, présente le projet de construction d'un gigantesque terminal méthanier sur la rive sud du Saint-Laurent, en face de l'île d'Orléans », indique le synopsis du film. Ainsi, « La bataille de Rabaska » retrace l'histoire du début, lorsque le projet a été présenté à Beaumont en 2004, jusqu'au dénouement que nous lui connaissons. C'est à travers les décors beaumontois et lévisiens que le spectateur est amené à suivre le combat des opposants.
Le film permet entre autres d'entrer plus intimement dans la vie familiale du porte-parole de Rabat-Joie et un peu plus tard du Collectif Stop Au Méthanier, Yves Saint-Laurent, qui a dédié temps et énergie à la lutte contre le projet de terminal méthanier, venu menacer la sécurité de sa femme et de ses trois enfants. À la toute fin de la projection, il a par ailleurs été possible d'apprendre qu'Yves Saint-Laurent et sa famille ont tout récemment vendu leur maison et déménageront en Italie, désillusionnés des décisions gouvernementales.
Le film amène également le spectateur dans les séances du conseil de Ville, à l'époque du maire Jean Garon. La salle du conseil était pleine à craquer d'opposants au projet, rassemblés pour poser des questions à M. Garon. « La bataille de Rabaska » ne lui donne pas le beau rôle, il faut l'avouer. Présent à la première du film, M. Garon a courageusement bien voulu répondre aux questions d'un spectateur après le visionnement du documentaire. Il a entre autres soutenu avoir demandé un référendum sur le projet, qui n'a jamais eu lieu et que lorsqu'il était maire, il n'était pas question d'association à Gazprom ou d'alimentation des Etats-Unis. Soulignons que la salle était constituée en majorité d'opposants au projet, plusieurs se retrouvant dans le film.
Crédit photo: Magnus Isacsson