Par Marc-André Gagnon
ma.gagnon@journaldelevis.com

C'est sous le signe de l'enthousiasme qu'étaient dévoilées, le 4 février dernier, les performances du plan de gestion des matières résiduelles commun à la Ville de Lévis et la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon. Avec 95% des propriétaires de résidences unifamiliales qui participent à la collecte sélective, l'objectif de récupérer 60% des matières recyclables résidentielles en 2008 est maintenant réalité.

Pour la mairesse de Lévis, l'engouement des citoyens pour le recyclage s'explique notamment grâce aux campagnes de sensibilisation et d'information telles que « J'éco-agis! ». Sur la quantité totale de matières générées sur le territoire, on rapporte un taux de diversion de 42%. C'est à dire que des 60 256 tonnes de déchets générées, 25 140 tonnes de matières ont évité d'avoir à prendre le chemin du site d'enfouissement ou de l'incinérateur.

On a également enregistré de bons résultats du côté de la récupération des textiles, meubles et électroménagers notamment grâce à la contribution d'organisme tels que la Ressourcerie de Lévis et les différents services d'entraide. L'ouverture prochaine d'un écocentre, prévue en 2009, devrait aussi permettre l'atteinte de résultats supérieurs à 2008 en ce qui a trait à la récupération des résidus domestiques dangereux.

Vers la collecte à trois voies

Preuve qu'il y a mieux à faire avec les résidus verts et autres matières organiques, le volume issu de la collecte de 2008 a connu une légère baisse, diminuant à 8 238 tonnes comparativement à 8 611 tonnes en 2007. L'objectif pour 2008 était pourtant de 12 468 tonnes, ce qui donne une performance faible de 66%. La mise en place de la collecte à trois voies dès 2010 devrait permettre de remédier à cette situation. Ainsi, une distribution massive de « bacs bruns », de la même envergure que celle des bacs à couvercles bleus, devrait se faire dès 2010. En 2006, 50 000 nouveaux « bacs bleus » étaient distribués.

La phase d'analyse du projet serait bientôt complétée, ne resterait plus qu'à faire approuver aux élus municipaux lorsque les derniers détails seront clarifiés. Un projet socialement acceptable donc, d'une part pour sa nature environnementale mais aussi puisque la collecte des matières organiques peu coûter moins cher à la tonne que celle des ordures et du recyclage.

Mieux à faire en entreprise

Reste aussi à faire encore du travail en ce qui concerne la collecte auprès des industries, commerces et institutions, alors que ce que ces dernières récupèrent représente seulement 16% du total des matières récupérées à Lévis. Si certaines entreprises participent aussi peu, c'est entre autres puisque  la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles ne fixe aucun objectif de récupération pour ce type d'endroits.

 SUR LA PHOTO: Voici une représentation de ce à quoi pourrait ressembler le nouveau "bac brun", dès 2010.