vendredi 31 janvier 2025
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Centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d'adaptation de Lévis

Une salle pour le développement de l’enfant

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Photo : Courtoisie

28 janv. 2025 05:31

Le Centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation de Lévis a inauguré sa nouvelle salle de psychomotricité, le 24 janvier. Celle-ci porte le nom de Guy Dominique, celui qui se cache derrière l’initiative qui a mené à la concrétisation de ce projet.

C’est après 35 ans de carrière dans les centres jeunesses en tant qu’éducateur et comme chef de service en réadaptation que Guy Dominique a décidé de prendre sa retraite. Ce dernier a toutefois voulu donner un sens profond à son départ : la création d’une salle de psychomotricité pour les enfants du Centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation de Lévis.

«Je capote de voir le résultat final. Je suis vraiment content. Je réalise que le centre a un super outil de travail qui est ludique aussi. Il y a vraiment beaucoup de potentiel ici pour les enfants. On peut travailler des choses avec eux, je regrette presque d’avoir pris ma retraite», a indiqué Guy Dominique.

Pour que le tout se rende à bon port, M. Dominique a approché dès le départ la Fondation jeunesse du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA) afin d’obtenir de l’aide dans la gestion du projet.

Au total, ce sont 50 000 $ qui ont été amassés pour payer la transformation du local ainsi que tout le matériel qui s’y trouve. Les enfants en hébergement à cet endroit pourront travailler leur motricité, leur confiance ainsi que la gestion de leurs émotions dans la salle Guy Dominique où l’on retrouve un mur d’escalade, une glissade ainsi que plusieurs autres modules de jeux.

«Cette salle permet plusieurs choses, comme exprimer les émotions, ce qui n’est pas facile quand on est en centre de réadaptation. Elle permet aussi de récupérer des retards de développement. La majorité de nos jeunes qui sont placés ici ont malheureusement des retards de développement importants. Elle offre aux jeunes un endroit où canaliser l’énergie et se défouler, mais aussi faire tous les apprentissages nécessaires pour la récupération de ces retards, que ce soit au niveau de la motricité fine, du développement global, etc.», a expliqué Claudine Wilson, directrice du programme jeunesse pour le CISSS-CA.

Une collecte de fonds physique

Afin d’amasser le financement mécessaire pour concrétisation du projet, Guy Dominique et sa conjointe, Marie-Ève Jalbert, ont réalisé une traversée du Canada, de Vancouver à Terre-Neuve, en 80 jours en vélo-camping avec une autonomie complète. Ce sont plus de 7 000 km qui ont été parcourus par le couple du 9 mai au 8 août 2023.

«Leur parcours, fait de courage et de résilience, reflète les défis que nos jeunes rencontrent au quotidien», a souligné la présidente de la Fondation jeunesse du CISSS-CA, Pascale Cantin.

Fervents amateurs de vélo-camping, Guy Dominique et Marie-Ève Jalbert n’en étaient pas à leur première randonnée. Il s’agissait toutefois de la plus longue et difficile qu’ils ont accomplie. La motivation de réussir était grande pour le couple alors que Marie-Ève Jalbert travaille également pour ce service du CISSS-CA. Les deux cyclistes connaissent bien les impacts que cette salle pourra avoir sur les enfants.

«Quand les enfants ont la chance de vivre autre chose, de vivre des trucs épanouissants, le développement n’est pas figé. Ils vont travailler et être fiers. Il y a un aspect affectif et psychologique qu’on voit moins. Ils vont vivre des réussites au quotidien et développer leur lien avec leur éducateur ou éducatrice», a conclu Guy Dominique après avoir découvert pour la première fois la salle de psychomotricité.

Ce sont autour de 150 jeunes de 6 à 18 ans qui sont présentement hébergés au Centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation de Lévis. Ces derniers y restent pour des périodes moyennes de trois mois, mais cela peut s’échelonner sur une période plus longue, selon les besoins de l’enfant. L’objectif reste toujours de favoriser le retour de l’enfant dans sa famille ou dans une famille d’accueil, si la première option n’est pas possible.

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