« Je dirais que la différence entre “à risque” et “en itinérance”, c’est l’évènement de trop, c’est la goutte de trop. [Par exemple], la laveuse a pété, elle est déjà pas mal dans la merde, là elle doit acheter une laveuse parce que l’autre est brisée. Et là, le prochain mois, ça va mal encore parce qu’il est arrivé un pépin avec l’auto. Là, ça devient plus difficile d’aller travailler sans l’auto, il faut que tu prennes l’autobus. Pis là tu n’as pas payé ton loyer ça fait trois mois parce que la goutte de trop quand la laveuse a pété, ça a tout déboulé sur les autres affaires, et là avec le char en plus qui a brisé. [Ce qui fait qu’une personne tombe en situation d’itinérance], c’est comme la goutte de trop, l’évènement de trop. Ce sont des gens qui sont en situation précaire, donc ils sont fragilisés, et l’évènement vient vraiment les faire basculer. »
Selon la littérature, on peut catégoriser les facteurs de fragilisations en quatre groupes soit : les facteurs structurels (l’accès au logement, la pauvreté et les inégalités sociales, la marginalisation et la discrimination), les facteurs systémiques (les barrières d’accès, les sorties d’établissements), les facteurs relationnels (la violence interpersonnelle, conjugale et familiale, les décès et les ruptures) et les facteurs individuels (détresse, idéation suicidaire, santé physique, etc.). Autant de facteurs qui, en s’entrecroisant et en s’additionnant, ne peuvent que fragiliser des personnes aussi fortes et débrouillardes sont-elles.
À l’aube de cette période des fêtes, je vous invite à visionner le témoignage d’Édith, qui livre sans détour son parcours unique, mais aussi sa résilience.
Lien YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=Vn3Pv2Fj4tg
Par l’équipe du 55 qui vous souhaite la santé et du bon temps avec vos proches!