Le projet
L’initiative Beautés Fatales a d’abord été lancée en 2017 par Mélissa Lemieux, enseignante en anglais à l’Horizon, dans le but d’aider les jeunes à développer une meilleure estime d’eux-mêmes. Elle a créé ce projet, car elle constatait des enjeux chez certains élèves de ses groupes.
«L’idée était vraiment d’aider les jeunes, parce que j’ai eu cinq ou six jeunes qui étaient entrés en pédopsychiatrie l’année d’avant. Puis ça, c’était seulement dans mes groupes à moi. Je me disais que ça n’avait aucun sens et qu’il fallait faire quelque chose pour les outiller», explique Mélissa Lemieux.
D’abord sous forme de cinq ateliers montés avec des professionnels de l’école, le projet comprend maintenant 20 ateliers par année, de l’animation et différents comités composés d’environ 60 jeunes de troisième secondaire. Les thèmes abordés par les Beautés Fatales sont la santé physique, mentale, sexuelle, numérique ainsi que la diversité corporelle. Récemment, un volet caritatif a vu le jour.
«Il y a trois ans, on a décidé d’ajouter une action pour redonner au département de pédopsychiatrie de la Fondation Hôtel-Dieu de Lévis, parce qu’on trouvait que c’était tout dédié comme cause. L’idée était d’amasser des fonds pour améliorer le confort des jeunes qui s’y trouvent. On nous disait que tout était vieux et que les jeunes avaient froid là-bas, donc avec le département, on a déterminé qu’on pourrait offrir des doudous aux jeunes qui séjournent au département», indique l’enseignante.
Le spectacle-bénéfice
Mené par Mélissa Lemieux et, depuis quelques années maintenant, Stacy Gagnon, enseignante en anglais à l’Horizon, le projet Beautés Fatales a réussi à amasser des montants considérables pour aider la Fondation Hôtel-Dieu de Lévis, notamment un don de 10 000 $ offert par Telus qui a permis d’offrir 200 couvertures au département de pédopsychiatrie. Toutefois, la fille de Mélissa Lemieux voulait trouver une manière d’aider sa mère à en faire davantage pour la cause.
«Je voyais ma mère se donner corps et âme dans ce projet-là, donc je me demandais ce que je pouvais faire pour contribuer, mentionne Maïly Hudon. Comme j’étudie au double DEC en sciences de la nature et musique et que je joue au volleyball trois fois par semaine, j’ai peu de temps à donner. Par contre, dans un cours qui s’appelait Spectacle pop, je devais monter un spectacle qu’on présenterait après deux sessions comme évaluation finale. Je me suis dit que je pourrais faire d’une pierre deux coups et rassembler d’autres musiciens et offrir un spectacle-bénéfice pour aider les Beautés Fatales.»
Grâce à l’initiative de Maïly Hudon, le projet a réussi à amasser 8 891 $ l’année dernière. Cette année, les Beautés Fatales visent réunir 10 000 $, somme qui permettrait d’offrir des doudous aux jeunes en pédopsychiatrie. Cependant, Mélissa Lemieux et les autres artisanes du projet aimeraient dépasser cet objectif. Cela leur permettrait de fournir des instruments de musique au département de pédopsychiatrie.
«Il y a des jeunes qui rentrent pour des troubles alimentaires, par exemple, et qui sont là plus longtemps. Pour moi, la musique c’est un exutoire et une belle manière de s’exprimer. Je m’imagine entrer en pédopsychiatrie et ne plus pouvoir faire de musique, je trouverais ça difficile. On voudrait faciliter la vie des jeunes qui ont besoin d’aller en pédopsychiatrie», ajoute Maïly Hudon.
Pour la deuxième édition, le spectacle-bénéfice proposera un concert rock offert par le groupe DeuxRives, une première partie par l’HORIBAND, un groupe composé d’élèves de l’école, ainsi que des témoignages en lien avec les thématiques abordées par les Beautés Fatales.
Des difficultés
Si la vente de billets va bon train, les partenaires à l’événement sont plus difficiles à rejoindre cette année. Selon Mélissa Lemieux, faire connaître la cause et le projet est plus ardu qu’auparavant.
«On appelle beaucoup d’entreprises et on fait beaucoup de demandes. L’année dernière, on avait des retours très rapides, alors que c’est plus compliqué cette année. Le projet est très pertinent, donc une fois que l’information se rend aux bonnes personnes, elles veulent embarquer dans le projet, mais il faut les rejoindre», précise l’enseignante.
Afin de faciliter le financement, les Beautés Fatales ont mis en place le site Web www.jedonneenligne.org/fhdl/SPECTACLEBEAUTESFATALES/, qui permet d’acheter des billets et de devenir partenaire de l’événement.