«La situation (de nos jeunes) ne s’est pas améliorée. Partout au Québec, que ce soit pour les jeunes ou dans d’autres secteurs de notre société, ça s’est détérioré en général. La situation économique actuelle a amené des fragilités chez des gens qui (normalement) ne seraient pas en situation vulnérable. […] On a dépassé le cap des 1 000 dossiers ouverts et on a embauché de nouvelles ressources pour faire face à l’augmentation des besoins. La courbe de dossiers ouverts est toujours en augmentation chez nous», a d’emblée partagé Maude Julien, directrice générale du CPSL.
Comme depuis que la crise sanitaire a éclaté en 2020, l’augmentation du nombre de dossiers ouverts au CPSL enregistrée au cours des derniers mois est provoquée par les suites de la pandémie de COVID-19. C’est particulièrement des adolescents qui sont les nouveaux usagers de l’organisme lévisien.
«On voit beaucoup les impacts de la COVID. Auparavant, on intervenait principalement auprès d’enfants. Là, ce sont les ados. Il y a beaucoup d’enjeux de santé mentale, plusieurs adolescents souffrant d’anxiété ou de dépression. Et avec le réseau de la santé et des services sociaux qui est saturé, ils ont de la difficulté à obtenir les services d’aide. Également, on sait que l’adolescence n’est pas une période facile à la base pour les parents, on sent beaucoup de désengagement de parents d’adolescents dans le soutien et l’accompagnement», a illustré Mme Julien.
Demeurer optimiste
Comme chaque année, la Guignolée du Dr Julien apporte de précieux sous, une partie du budget de l’organisme étant obtenue grâce aux dons du public. Avec les dollars recueillis cette année lors de la campagne, le CPSL paiera principalement ses frais opérationnels, son équipe étant désormais composée de 16 personnes.
En plus de l’arrivée d’une avocate spécialisée en droit des enfants, l’organisme espère accueillir bientôt de nouveaux médecins pour augmenter ses plages de clinique. Également, au cours de la prochaine année, le CPSL espère pouvoir proposer des activités d’intervention par la nature.
Pour y arriver, l’organisme lévisien espère recueillir 200 000 $ d’ici le 15 janvier prochain. «Lors des deux dernières guignolées, nous avons recueilli sensiblement cette somme. Par contre, je sais que cette année, avec le contexte économique, ce ne sera pas simple d’atteindre cet objectif à Lévis, ainsi que pour les autres centres de pédiatrie sociale. Ce sera un défi, mais je demeure optimiste, j’espère bien l’atteindre et compter une nouvelle fois sur la générosité des gens de la région», a souligné Maude Julien.
Plusieurs activités à Lévis
Si les gens de la région peuvent déjà donner au CPSL dans le cadre de la Guignolée du Dr Julien par l’entremise de son site Web (www.pediatriesocialelevis.com/donner), l’organisme effectuera de nouveau un blitz de sollicitations lors de la fin de semaine de la Guignolée du Dr Julien, les 16 et 17 décembre prochains.
À cette occasion, des bénévoles recueilleront encore une fois les dons du public à des ponts payants ainsi que près de commerces lévisiens. Aussi, le 16 décembre de 11h30 à 14h, le CPSL érigera un «quartier général» près de ses locaux, sur les terrains de l’École Marcelle-Mallet et de la Maison des scouts Michel-Bélanger. Plusieurs activités seront alors proposées aux familles, dont la traditionnelle dégustation de soupe aux légumes.