Comme il le fait depuis un certains temps, Serge Bonin, conseiller municipal de RL pour le district Saint-Étienne, a estimé que la conférence illustrait la «gestion brouillonne» de la Ville par l’administration Lehouillier.
«On est train d’essayer de planifier l’avenir alors que (la croissance) est là depuis 10 ans. Il n’y a toujours pas de plan de gestion de la dette ni de cadre financier. On nous parle encore d’un cadre financier qui s’en vient. C’est comme si le maire conduisait une voiture sans volant. Le maire dit qu’il n’a pas été pris de court, mais il dit qu’il y a eu deux fois plus de développements immobiliers que ce qui était prévu. On ressort de l’événement avec plein de questions», a lancé M. Bonin.
Pour l’élu de RL, un autre symbole de l’improvisation de l’administration Lehouillier quant au développement immobilier est sa décision d’attendre jusqu’à tout récemment avant d’envisager la possibilité de varier ses sources de revenus en se tournant vers de nouvelles redevances imposées aux promoteurs.
«On aurait dû regarder cela dès 2017, quand le gouvernement provincial a donné de nouveaux pouvoirs aux villes. On aurait dû établir à ce moment ce dialogue avec les promoteurs pour varier les revenus. Là, il y a eu une grande croissance dont la Ville n’a pas profité, en ce sens, pour permettre les services adéquats quand on développe», a argué Serge Bonin.
Plaidant pour que la Ville impose le rythme quant au nombre d’unités d’habitation construites chaque année, le représentant de Saint-Étienne a souligné que la croissance effrénée de Lévis entraînait d’importants coûts et que plusieurs citoyens trouvaient que le développement de la Ville «allait très vite».
Du même souffle, Serge Bonin a indiqué qu’il n’avait pas été rassuré par les propos du maire concernant l’état des infrastructures, réclamant une nouvelle fois un portrait de situation à l’administration Lehouillier. Également, le conseiller municipal a réclamé une nouvelle fois que la municipalité consulte davantage les différents acteurs de la société lévisienne lors de la conception de ses budgets.
Consultations demandées
Pour sa part, Marie-Josée Morency a profité de l’occasion pour réclamer que l’administration Lehouillier travaille avec les gens d’affaires de la région afin de discuter des mesures à prendre pour que la Ville fasse face à ses défis financiers. La PDG de la CCIGL estime toutefois que la Ville doit être prudente face aux redevances envisagées que les promoteurs devraient payer.
«Je pense qu’il n’y a plus de place pour taxer davantage les promoteurs. Il faut faire attention. Une augmentation de 110 % pour les terrains vacants a été imposée, on parle d’une augmentation de taxes pour les propriétaires industriels de 8 % en décembre. Si ça se fait de façon concertée, si les promoteurs sont dans la loop, je crois que ça va bien se faire. […] Il faut faire plus de consultations, c’est sain la consultation», a plaidé Mme Morency, après avoir mentionné que les entrepreneurs avaient été déçus d’apprendre l’importante hausse de taxes municipales à laquelle ils font face lors de l’adoption du budget.