Le dossier de la surtaxe des terrains vacants desservis encore abordé
Un représentant d’un promoteur immobilier possédant des terrains vacants desservis zonés commerciaux à Saint-Étienne-de-Lauzon a profité de la période des questions pour critiquer, comme d’autres citoyens l’ont fait lors de la séance précédente, la décision de la Ville de Lévis d’imposer une surtaxe aux propriétaires de terrains vacants desservis.
Guillaume Laroche a alors demandé si la municipalité envisageait de suspendre cette augmentation, «comme il n’y a pas de demande actuelle pour des projets commerciaux dans ce secteur et que les changements de zonage à Saint-Étienne sont sous le coup d’un moratoire tant que la capacité de l’usine de filtration de Saint-Nicolas ne sera pas augmentée».
Comme il le répète depuis des semaines et comme il l’a affirmé au Journal en marge de la séance sur d’autres cas décriés par des citoyens à votre hebdomadaire, le maire a réitéré que les «promoteurs devaient payer leur part» des coûts de la densification de Lévis. Du même souffle, il a une nouvelle fois soutenu que la Ville ne pouvait «discriminer» fiscalement ses contribuables et que les particuliers propriétaires de lots contigus pouvaient demander une fusion de lots pour ne plus payer la surtaxe.
Feu vert à la démolition du 450-456, rue Saint-Joseph
Lors de la séance, le premier citoyen a annoncé la décision du conseil municipal quant à l’appel porté de la décision du comité de démolition sur le dossier du 450-456, rue Saint-Joseph. Rappelons qu’il y a quelques mois, le comité de démolition avait donné son feu vert à la destruction du bâtiment érigé au 19e siècle, décision aussitôt portée en appel par plusieurs citoyens.
Serge Bonin, conseiller municipal du district Saint-Étienne et président du comité de démolition, Fleur Paradis, conseillère municipale du district Lauzon, et Gilles Lehouillier ont alors indiqué qu’il s’agissait d’une décision difficile, mais qu’elle devait être prise, notamment en raison du rapport d’expert commandé l’an dernier par le comité de démolition. L’inspecteur en bâtiment avait alors conclu que le bâtiment devait être démoli «dans les meilleurs délais compte tenu des anomalies rencontrées et non corrigées depuis l’avis technique déposé en 1999».
Bonin revient à la charge sur l’état des infrastructures
À la fin de la séance, Serge Bonin a déposé un avis de proposition pour réclamer à l’administration Lehouillier de tenir une séance publique de présentation de l’inventaire et de l’état complet des infrastructures municipales avant le 31 octobre prochain. Le parti de M. Bonin qui forme l’opposition à l’hôtel de ville, Repensons Lévis (RL), déplore qu’il n’y ait pas de données publiques sur l’état complet des infrastructures de la Ville.
La proposition a toutefois été battue à la majorité, seul l’autre élu de RL, Alexandre Fallu (Christ-Roi), appuyant Serge Bonin. Gilles Lehouillier a critiqué le conseiller de Saint-Étienne, déplorant notamment que sa proposition «contienne plusieurs faussetés» dans ses considérants et que la Ville possède depuis plusieurs années des plans directeurs pour ses infrastructures. Il a aussi soutenu que son administration investissait massivement à ce chapitre et qu’une présentation aura lieu à ce sujet lors d’un prochain comité plénier à huis clos des élus.
De nouveaux feux de circulation à Charny
Les élus ont donné leur accord à l’adoption de deux résolutions pour conclure une entente de collaboration avec le ministère des Transports du Québec (MTQ) ainsi que confirmer la collaboration de la Ville au MTQ pour permettre la réalisation de travaux de construction de feux de circulation à l’intersection des bretelles de la sortie 314 Nord de l’autoroute 20 et de l’avenue des Églises (route 175) à Charny.
L’entente établit le partage des coûts entre le ministère et la Ville, soit un engagement financier du MTQ dans le Projet estimé à 1,118 M$, excluant les taxes applicables, et un engagement financier de la Ville de Lévis estimé à 227 000 $, excluant les taxes applicables.
Actuellement, il n’y aucun feu de circulation ou d’arrêt à cette intersection située entre l’intersection de l’avenue des Églises et du boulevard du Centre-Hospitalier ainsi que le viaduc permettant à l’avenue des Églises d’enjamber l’autoroute 20.
Sifflet de train à Charny : la Ville réitère ses intentions
Par l’entremise d’une résolution adoptée lors de la séance, le conseil municipal a officiellement demandé une rencontre avec des dirigeants du Canadien National (CN) pour «trouver des solutions raisonnables permettant l’arrêt du sifflet de train» dans le quartier Charny.
Le document partage également le souhait de l’administration Lehouillier de voir le gouvernement fédéral concrétiser un programme d’aide financière sur la sécurité des passages à niveau. Rappelons qu’il s’agit de l’une des exigences pour pouvoir faire cesser l’utilisation du sifflet de train dans un secteur. Enfin, la résolution réclame aussi la constitution d’un comité de suivi avec les citoyens. «Dans ce dossier, on prend fait et cause pour nos citoyens, que nous appuyons dans leur volonté de faire cesser le sifflet de train à Charny», a souligné M. Lehouillier.
À la recherche de nouveaux dirigeants
Lors de la séance, les élus ont également adopté des résolutions pour lancer les concours afin de trouver un nouveau directeur général ainsi qu’un nouveau directeur de l’environnement pour la municipalité.
Rappelons que le directeur général de la Ville de Lévis depuis décembre 2022, Stéphane Lafaut, a pris sa retraite à la fin mars.
Pour sa part, le directeur de l’environnement de la municipalité depuis 11 ans, Jean-Claude Belles-Isles, a aussi pris sa retraite, dans son cas en février.
À titre intérimaire, Dominic Deslauriers et Christian Paré remplacent respectivement MM. Lafaut et Belles-Isles depuis quelques semaines.