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Serge Bonin, chef de Repensons Lévis

Poursuivre son engagement pour les citoyens

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À titre de nouveau chef de Repensons Lévis, Serge Bonin aura la mission d’être le porte-couleur du parti d’opposition pour la mairie de Lévis, en 2025. Photo : Archives - Gilles Boutin

17 avr. 2024 10:07

Sans surprise, le conseiller municipal du district Saint-Étienne et l’un des deux élus de l’opposition à l’hôtel de ville de Lévis, Serge Bonin, a été élu sans opposition chef de Repensons Lévis (RL), le 9 avril dernier. Désormais candidat à la mairie de son parti pour les prochaines élections municipales en 2025, l’échevin espère succéder à Gilles Lehouillier afin d’accorder davantage de pouvoir aux citoyens de sa ville.

«Je suis très enthousiaste et optimiste de devenir chef de Repensons Lévis ainsi que d’avoir réussi à mobiliser plusieurs citoyens lors de la pré-campagne à la chefferie. Les gens ont envie d’échanger, de rêver et de dessiner leur ville. C’est vraiment ce qui nous allume, les membres de mon équipe et moi. On veut que les gens aient une voix au chapitre et un espace pour dialoguer. C’est ce que je trouve le plus difficile actuellement à Lévis», a d’emblée partagé M. Bonin, lors d’une longue entrevue avec le Journal le 10 avril.

Déplorant la rareté des débats au conseil municipal actuel ainsi que l’absence d’une vie de parti au sein de Lévis Force 10, le parti du maire Gilles Lehouillier, le nouveau chef de RL veut ainsi obtenir le pouvoir en novembre 2025 afin de faire souffler un vent de réformes sur la vie démocratique lévisienne, à l’échelle municipale.

Implantation de conseils de quartier, budget participatif, cocréation de parcs, transformation des comités d’élus de la municipalité en commissions publiques avec l’octroi de davantage de pouvoirs à leurs présidents, amélioration de la transparence ainsi que tenue des séances ordinaires du conseil au milieu de la semaine et plus tard en soirée sont quelques idées que Serge Bonin entend explorer pour permettre aux citoyens de s’impliquer davantage, s’il devient le premier citoyen de Lévis.

«Je veux que les citoyens s’emparent de leur espace et voient et dessinent leur avenir à eux. C’est essentiel pour moi. Quand Repensons Lévis est né, plusieurs citoyens se sentaient loin de leur ville, de leurs élus et de leurs fonctionnaires. Dès qu’on sort de chez soi, les décisions de la Ville ont un impact dans notre quotidien. […] Le citoyen est copropriétaire de la Ville et dans ce sens, il a un droit de regard. Je comprends que certaines réunions doivent se dérouler à huis clos, mais il faut un espace (permettant davantage) le dialogue et les échanges avec les citoyens», a renchéri Serge Bonin.

Du même souffle, le nouveau chef de RL estime que «la signature de Lévis» doit être définie précisément. Cet exercice permettra à la municipalité de concentrer ses efforts sur l’élément qui apporte la «plus-value» de Lévis, estime M. Bonin.

 Davantage de planification

 Par la suite, comme il le fait depuis son arrivée à l’hôtel de ville en 2021, celui qui demeure conseiller du district Saint-Étienne jusqu’aux prochaines élections municipales croit fermement qu’une administration sous sa gouverne amènerait davantage de planification quant au développement de la Ville.

«On est content que ça l’ait bougé quant à la densification, mais on demande à avoir l’état des infrastructures. La Ville prévoyait chaque année 850 nouvelles unités d’habitation, mais on en donne en moyenne 1 500. Quand tu prévois 850 nouvelles portes, tu fais des tuyaux et des bassins de rétention pour 850 portes par année. Si la Ville en a 1 500 par année, il y a quelque chose qui n’est pas bien planifié. Sinon, il faut que les investissements dans les infrastructures soient cohérents avec le nombre de nouvelles unités», a illustré le chef de RL.

Serge Bonin pense qu’un changement d’administration permettrait aussi d’amener une nouvelle vision qui donnerait davantage de résultats quant à la mobilité. Pour le représentant de l’opposition, Lévis Force 10 a «mis tous ses œufs dans le même panier» plutôt que d’opter sur une diversité d’options pour améliorer les déplacements de Lévisiens.

«Lors de notre passage devant les gens de CDPQ Infra (NDLR : pour les consultations sur l’analyse commandée par le gouvernement provincial sur la mobilité dans la grande région de Québec), on a été les premiers à parler de transport structurant à Lévis, après le passage (du maire). On n’est pas en désaccord avec l’amélioration de la fluidité de l’autoroute 20 ainsi qu’un troisième lien routier avec un accès au transport collectif, mais c’est essentiel d’avoir une colonne vertébrale efficace est-ouest pour le transport en commun. Si on veut être plus ambitieux pour améliorer la part modale du transport en commun, il faut travailler sur la vitesse, la fréquence et le confort», a argué M. Bonin.

 Hâte au débat d’idées

 Fort de son couronnement à la chefferie de RL, Serge Bonin amorce dès maintenant les préparatifs pour constituer son équipe de candidats aux postes de conseillers en vue des prochaines élections municipales. Rappelant que son parti mise sur des investitures ouvertes pour désigner ses porte-couleurs, le chef de RL souhaite compter sur une équipe paritaire entre les hommes et les femmes ainsi que diversifiée, notamment misant sur de jeunes citoyens ainsi que des aînés.

Du même souffle, Serge Bonin a partagé qu’il n’était pas inquiet que sa candidature, la première officielle en vue de la prochaine course à la mairie, soit éclipsée par celles de personnes ayant une aura plus importante. Rappelons que Gilles Lehouillier doit annoncer au début de l’année prochaine s’il sollicitera un quatrième mandat comme maire de Lévis. De plus, l’ancien député fédéral de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, Steven Blaney, n’a pas caché son intérêt à succéder à M. Lehouillier, si ce dernier quitte la vie politique.

«Ça ne m’inquiète pas du tout, ça m’intéresse. Je veux entendre ce qu’ils ont à proposer et leurs réponses à notre vision. Présentement, on sent une fermeture à nos idées (par Lévis Force 10), malgré qu’on sent qu’on les influence dans certains dossiers, alors je suppose que si M. Lehouillier se représente, il sera fermé. Je ne travaille pas contre quelqu’un, on travaille pour nos façons de voir la ville et je sens qu’il y a une adhésion de plus en plus grande (à nos idées)», a conclu Serge Bonin.

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