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Ville de Lévis

Le conseil municipal du 13 mai en bref

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Photo : Archives - Gilles Boutin

13 mai 2024 06:51

Le maire Gilles Lehouillier et les conseillers se sont réunis pour une séance ordinaire du conseil municipal de Lévis, le 13 mai. Voici un résumé des sujets d’importance abordés ainsi que des décisions majeures prises par les élus lors de la rencontre.

Lehouillier ira en Normandie

 En marge du conseil, le maire a indiqué que la Ville acceptait l’invitation de Joël Bruneau, maire de Caen, et du gouvernement canadien, afin de participer aux commémorations du 80e anniversaire du débarquement de Normandie en France, qui se tiendront à Caen en juin. Gilles Lehouillier, Dominic Deslauriers, directeur général de la Ville de Lévis, et des représentants du Régiment de la Chaudière prendront part aux activités officielles de commémoration.

«Le Régiment de la Chaudière, étant le seul régiment canadien-français ayant participé au débarquement de Normandie, la Ville de Lévis partage un fragment important de l’histoire de la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la Ville de Caen. C’est donc un honneur pour moi d’accepter l’invitation de M. Bruneau et de me rendre en France en juin pour commémorer le débarquement de Normandie et souligner l’engagement et le courage des militaires du Régiment de la Chaudière ayant pris part à cette opération historique», a déclaré M. Lehouillier.

La visite permettra aussi aux représentants des villes de Lévis et de Caen de poursuivre leur collaboration sur les six axes prioritaires identifiés dans leur entente de coopération signée en 2022, soit le développement économique, la santé, la culture, la mémoire, la francophonie et l’éducation.

 Trois projets environnementaux soutenus

 Toujours avant la séance, la municipalité a annoncé l’octroi d’un financement à trois nouveaux projets initiés par l’administration municipale visant à améliorer la qualité de l’environnement de Lévis. Au total, la somme de 265 000 $, issue du fonds vert de la Ville de Lévis, sera accordée.

Grâce à une subvention de 215 000 $, le Collectif canopée pourra réaliser la phase 2 de son projet de verdissement dans le secteur privé. Un objectif de plantation de 600 arbres chez les citoyens et auprès des organisations a été fixé.

De plus, des corvées citoyennes d’arrachage de renouées du Japon, en bordure du fleuve le long du Parcours des Anses, pourront voir le jour grâce à l’octroi d’un montant de 25 000 $. Enfin, le Festivent de Lévis a obtenu un soutien financier de 25 000 $, qui lui permettra de réduire son empreinte écologique et de mobiliser des bénévoles pour sensibiliser les festivaliers à la gestion des matières résiduelles.

 Des sous encore réclamés

 Lors de la séance, les élus ont adopté une résolution pour appuyer la Société de transport de Lévis (STLévis) dans le dossier de la taxe sur l’immatriculation destinée au transport collectif. Rappelons que le 30 $ payé chaque année par un automobiliste lévisien ne va pas entièrement à la Société de transport de Lévis (STLévis), la moitié de la somme prélevée étant accordée au Réseau de transport de la Capitale (RTC).

«Le gouvernement avait promis de régler la situation avant la dernière campagne électorale à l’échelle provinciale et que le conseil du Trésor allait régler le problème. Mais on n’a pas eu de compensation pour 2022, 2023 et 2024. Cela nous prive de 3,9 M$ en revenus. C’est sûr que si le 30 $ ne nous revient pas en entier, la STLévis aura des choix à faire pour son offre de services», a déploré Gilles Lehouillier, en marge de la séance.

 «Améliorations» au programme d’aide

 Prenant acte des critiques de plusieurs commerçants touchés par les travaux majeurs sur le boulevard Guillaume-Couture dans les quartiers Lévis et Saint-Romuald, l’administration Lehouillier a apporté des changements à son programme d’aide financière aux entrepreneurs impactés par ces chantiers, approuvés par le conseil municipal.

Désormais, les propriétaires d’un commerce existant depuis un an auront accès au programme, contrairement à deux ans comme c’était le cas auparavant. De plus, les commerçants qui ont profité d’une aide l’an dernier pourront déposer une nouvelle demande. Enfin, le secteur où se situe les entreprises admissibles au programme a été agrandi.

 Un plan d’action pour l’itinérance

 Lors de la période de questions, plusieurs citoyens ont critiqué la présence du 55, une ressource venant en aide aux personnes itinérantes située au coin de l’avenue Bégin et de la côte du Passage. Pour Pierre Longchamps, représentant de plusieurs citoyens du Vieux-Lévis, l’augmentation du nombre de personnes itinérantes dans le secteur en raison de l’ouverture de ce service a «débalancé et détérioré l’équilibre mixte du quartier, faisant du Vieux-Lévis un milieu de vie insécurisant et peu propice au rebond économique et social nécessaire à son fleurissement».

Caroline Gallant, directrice générale d’Écolivres, a toutefois partagé son inquiétude, après ces interventions, que l’aide aux personnes itinérantes à Lévis souffre du «syndrome pas dans ma cour».

Le maire a répondu que la Ville enclenchait «justement» grâce à une résolution adoptée le soir même une «profonde réflexion» visant l’élaboration d’un plan d’action sur l’itinérance à Lévis, déplorant que le CISSS de Chaudière-Appalaches ait décidé d’ouvrir «unilatéralement» cette ressource à cet endroit. Entre temps, un comité de «médiation urbaine» sera aussi mis sur pied. Le conseil municipal a également poursuivi ses démarches réglementaires pour désormais interdire les usages de services communautaires de proximité, comme le 55, dans le Vieux-Lévis.

 Un site dérangeant à Pintendre

 Chantal Brochu, une résidente de la rue Lamontagne, à Pintendre, a profité de la période de questions pour déplorer l’aménagement d’un terrain ayant pignon sur rue sur la route du Président-Kennedy et se trouvant à l’arrière de plusieurs propriétés des rues Lamontagne et Robert. La citoyenne a alors déploré que le terrain auparavant boisé était «devenu un dépotoir ni plus ni moins» et que l’aménagement avait réduit considérablement la valeur des maisons.

Le maire a indiqué que l’équipe administrative de la Ville allait assurer un suivi aux citoyens. Guy Dumoulin, président de la commission consultative d’urbanisme et d’aménagement de la municipalité et conseiller du district Saint-Jean, a indiqué que des contraventions avaient été remises au propriétaire du site en raison de l’abattage d’arbres et que de nouvelles inspections de la direction de l’urbanisme allaient être menées.

 Autres questions

 Par voie électronique, un citoyen a demandé aux élus si un projet de remplacement était déjà décidé quant au site de la boulangerie Bimbo du secteur Lauzon, qui fermera ses portes en juillet. Guy Dumoulin a indiqué que l’usine se trouvait en zone mixte, un site qui peut accueillir des projets commerciaux et résidentiels (logements).

Toujours par courriel, une citoyenne a interrogé le conseil municipal si le projet d’une passerelle pour les cyclistes, sur le site de l’ancien pont Garneau, était toujours dans les cartons de l’administration Lehouillier. Le premier citoyen a dévoilé qu’il avait rencontré des représentants de la Commission de la capitale nationale pour discuter de ce dossier ainsi que de la réfection de la côte des Bûches.

 Échanges tendus sur Lévis Vision 2040

 Présenté demain, l’adoption de la «vision d’avenir» de la Ville, Lévis Vision 2040, a été le chapitre d’un nouvel affrontement entre Lévis Force 10 et Repensons Lévis (RL). Les deux élus du parti d’opposition, Serge Bonin et Alexandre Fallu, ont voté contre la résolution adoptant Lévis Vision 2040.

«Rarement on voit un sujet à ce point politique ici au conseil, payé par la Ville et réalisé par une firme privée. Personne n’est dupe. Tout le monde comprend que la vision 2040 de la Ville a été mise sur pied. Je ne suis pas contre la nature de cet exercice, même si on est conscient que le résultat sera la base d’un programme d’un parti politique. Je ne m’oppose pas à son exécution, mais nous allons nous détacher de ces résultats et de ces analyses pour permettre à notre formation politique de tirer ses propres conclusions et de rédiger ses propres engagements avec une priorisation qui sera conséquente», a déploré Serge Bonin, également chef de RL, avant de réclamer de recevoir les données brutes et détaillées du sondage.

M. Bonin souhaite aussi que les résultats des consultations soient publiés, pour que les citoyens puissent «mesurer clairement les défis de Lévis» et le niveau d’insatisfaction de plusieurs Lévisiens.

«C’est épouvantable. Je vois des choses dans ma carrière que je n’avais jamais pensé voir. Allez dire que la vision que nous avons concoctée avec des milliers de citoyens est une vision politique, quelle insulte pour les citoyens de Lévis. C’est une vision de la Ville. Une ville qui n’a pas de vision, c’est une ville qui s’en va nulle part. On va rendre publique notre vision et vous allez voir qu’il n’y a rien de politique», a rapidement rétorqué le maire de Lévis.

 Lévis améliore ses pratiques en sécurité civile

Le conseil municipal a approuvé la nomination de Richard Amnotte, directeur général adjoint du Service de sécurité incendie de la Ville de Lévis, à titre de directeur du nouveau bureau de la sécurité civile de la municipalité.


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