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Lancée en 2023, la Vision 2040 vise à imaginer ce à quoi ressemblera la ville lorsque cette date sera atteinte. Depuis, des consultations avec la population ont eu lieu et, le 14 mai, la Ville a présenté les cinq orientations principales de la vision, soit le développement du territoire, la mobilité, l’économie, l’environnement et le sociocommunautaire.
Des doutes soulevés par la population
Lors de la séance d’information, près d’une cinquantaine de citoyens étaient présents, dont une dizaine qui a pris la parole pour émettre certains doutes liés à la Vision 2040 de la Ville.
«Juste sur Marie-Victorin, j’ai l’impression qu’il y a des champignons qui poussent partout. J’espère que même si ça n’a pas été nommé clairement, par rapport à l’urbanisme et l’environnement, les gens qui viennent construire ces immeubles sur nos rues ont des comptes à rendre à la Ville. Il n’y a pas de fermeture de ma part, mais c’est plutôt des questionnements sur le comment. Est-ce que ça va avoir une incidence sur le compte de taxes? Est-ce que Marie-Victorin risque de devenir un beau boulevard Laurier?», a d’abord questionné une citoyenne de Saint-Nicolas.
«Vous parlez beaucoup de la densification réfléchie et harmonieuse, mais moi, il y a quelque chose qui me titille. Les trois tours en construction sur la route du Président-Kennedy, je me demande si ça a été réfléchi cette construction. J’ai l’impression présentement que ça pousse n’importe où, qu’il n’y a pas de plan», a ajouté une autre citoyenne.
En réponse à ces questions, le maire de Lévis a indiqué aux citoyens que la Ville a un plan d’aménagement et que «tout est pensé à l’avance en ce qui touche le développement à Lévis».
«Les zones de développement ont été clairement identifiées. Nous avons un schéma qui a ciblé deux pôles de densification, soit dans les environs de Président-Kennedy et le pôle de la Chaudière. On en a un plan», a répondu Gilles Lehouillier.
«C’est tout à fait légitime d’avoir ces craintes par rapport à la densification. Je suis résident de Saint-Nicolas aussi. Je vois tout cela aussi en tant que citoyen et comme directeur général. […] C’est l’une des raisons pourquoi nous avons un point dans la vision sur une densification réfléchie pour revoir ces paradigmes-là», a ajouté le directeur général de la Ville de Lévis, Dominic Deslauriers.
«Une vision inachevée»
Dans un autre ordre d’idées, la Ville a aussi profité de la séance d’information pour rendre les résultats des sondages auxquels ont participé les citoyens publics.
Ce sont 3 400 citoyens qui ont participé à un sondage sur les forces et les points d’amélioration de la Ville. Réalisé de façon volontaire, le sondage, qui était autoadministré en ligne par Raymond Chabot Grant Thornton, a révélé un taux de satisfaction général d’une moyenne de 62 %.
«Je suis satisfait que le sondage soit finalement publié pour donner suite à nos pressions lors du conseil de ville cette semaine. Le réflexe de transparence devrait être plus naturel, on doit comprendre d’où vient la vision avant de la présenter. D’un côté, on nous vante que c’est la plus grande consultation des Lévisiens, et de l’autre on semble vouloir diminuer les résultats de 3 000 réponses. La note concernant le transport en commun est de 46 %. Il est bon que les citoyens puissent nommer les défis de Lévis clairement. Les commentaires relevés dans le sondage ne sont pas tous en adéquation avec la vision proposée. Certains éléments sont plus nuancés alors que d’autres nous semblent contradictoires. Cette vision est pour nous inachevée. Merci pour l’exercice, mais nous poursuivons le dialogue, car dessiner la vision d’une ville est un parcours complexe et stimulant qui repose sur des désirs, des convictions, des valeurs et de nombreuses expertises», a réagi le chef de Repensons Lévis, Serge Bonin.
Questionné quant à ce taux lors de la présentation du projet, le 14 mai, le maire de Lévis s’était dit «satisfait de ce résultat» étant donné qu’il a été réalisé sur une base volontaire.
«C’est parfait dans les circonstances parce que ce sont des gens qui nous proposent des améliorations. On espère qu’il y a des gens qui ont des insatisfactions sinon on n’en ferait pas. C’est dans la norme acceptable», avait indiqué Gilles Lehouillier.