«Avec la rentrée scolaire, c’est un sujet dont on a beaucoup entendu parler. Nous, ce qu’on entend, c’est que les gens ne se sentent pas nécessairement en sécurité surtout dans les quartiers résidentiels», a expliqué Alexandre Fallu en entrevue avec le Journal.
La proposition d’Alexandre Fallu se base entre autres sur l’exemple des villes de Québec, Gatineau, Granby et Rimouski qui ont déjà instauré des limites de vitesse de 30 km/h et 40 km/h dans les zones résidentielles.
Dans le cas de Gatineau, la Ville a instauré une limite de 30 km/h dans les zones d’écoles primaires et de terrains de jeux, 40 km/h dans les rues locales résidentielles et 50 km/h et plus pour les artères et routes collectrices.
Les études de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) indiquent qu’en cas de collision avec un véhicule, le risque de décès pour les piétons et les cyclistes est de 10% à 30 km/h et grimpe à 75% à 50 km/h.
«Il y a des aménagements qui doivent être revus sur certaines rues. C’est un gros travail, c’est très ambitieux comme projet, mais je pense que le plus vite la Ville va se mettre là-dessus le mieux on va pouvoir empêcher des risques de collisions et de décès pour les piétons et cyclistes. On veut savoir clairement l’intention du conseil de Ville», a ajouté Alexandre Fallu.
Encore des échanges houleux
Après avoir présenté sa proposition, Alexandre Fallu s’est vu recevoir une marre de commentaire des autres conseillers à l’égard de sa proposition. Le premier à avoir mené le bal est le conseiller du district Saint-David, Serge Côté. Ce dernier a proposé des amendements à la proposition de M. Fallu.
Les amendements touchaient surtout le fait que la Ville de Lévis était présentement en train de terminer sa stratégie de sécurité routière qui sera rendue publique dans les prochaines semaines. Comme Alexandre Fallu fait partie du comité ayant réalisé cette stratégie, certains conseillers de Lévis Force 10 semblaient ne pas comprendre la proposition qu’il apportait alors au conseil dans ce contexte.
C’est après ces amendements que la salle s’est enflammée alors que les conseillers ont à plusieurs reprises parlés en même temps les uns les autres et sans cesse remis sous le nez d’Alexandre Fallu son incompréhension de la proposition amendée, nommant entre autres le fait que ces derniers ne souhaitaient seulement pas nommée une vitesse à l’aveugle pour réduire les risques sans connaître la situation de chaque quartier.
«On ne peut pas demain matin dire qu’on décrète que c’est 40 km/h partout dans la ville. On ne veut pas arriver de façon arbitraire et déterminer un chiffre de limite de vitesse, ce sera le rôle du comité de la sécurité de mettre ça de l’avant», a martelé le maire de Lévis, Gilles Lehouillier.
La proposition amendée a toutefois été finalement acceptée par le conseil. Il ne restera qu’à connaître les détails de la Stratégie de sécurité routière de la Ville qui est à venir.
Serge Bonin critique le maire sur le développement immobilier
Après un échange agité au conseil du 26 août avec le maire remplaçant et conseiller de Taniata, Michel Patry et la conseillère de Villieu, Isabelle Demers, Serge Bonin, chef de Repensons Lévis et conseiller de Saint-Étienne-de-Lauzon, a eu droit à un échange mouvementé avec Gilles Lehouillier au conseil du 9 septembre en lien avec le développement immobilier de la Ville.
Alors que Serge Bonin demandait pourquoi le maire «n’avait pas respecté l’objectif de 850 nouvelles portes par année» dépassant cet objectif avec une moyenne de 1500 portes par année, le maire de Lévis a entre autres répondu «nous sommes une ville en forte croissance et nous étions récemment encore en bas du 1% de logement disponible».
La densité de population, la congestion monstre ainsi que le transport en commun rempli à l’heure de pointe ont tous été des préoccupations présentées par Serge Bonin qui n’ont pas été répondues selon les attentes du conseiller de Saint-Étienne-de-Lauzon.
La séance s’est ensuite terminée assez abruptement mettant fin à l’échange de quelques minutes.